VTH, NBT, OGM pour tous


En août 2014, PDDNE, allié à d’autres associations, avait demandé aux autorités agricoles quelle était leur avis sur les VTH, les Variétés Tolérantes aux Herbicides obtenues par mutations provoquées, et accélérées, de plantes « normales ». Madame la Préposée de la Draf ne connaissait pas le sujet et n’y voyait pas matière à problème. RV: PESTICIDES, « VTH peu connus ».
Après les VTH, voici les NBT, le sigle est cette fois américain : « New Breeding Techniques » (nouvelles techniques d’élevage- lisez modifications génétiques).
les plantes obtenues -modifiées- par ces techniques qui interviennent directement sur le génome sont bien évidemment des PGM. Sauf que l’ingéniosité technique des NBT n’existait pas lors de l’invention de la transgénèse qui fait à présent figure de pionnier, avec ses multiples inconvénients (manque de stabilité, diminution des rendements).
Donc, ergotent les juristes pro OGM – nichés dans le HCB : Haut Conseil des Biotechnologies, pas de transgénène (l’introduction d’un gène étranger à la plante), pas de PGM et pas de législation pour réglementer les NBT (et les VTH aussi bien).
Mais, pour s’assurer que personne ne viendra se mêler de l’inventivité des NBT, mieux vaut présenter aux autorités européennes un avis scientifique tronqué où a été enlevé l’avis divergent d’un directeur de recherche de l’INRA.
La commission européenne a reçu un vrai-faux avis (scientifique) en guise de référence française.
Sept organisations de la société civile -et non les moindres- claquent la porte du Haut Conseil des Biotechnologies, le 13 avril 2016 : « Nous ne ferons pas partie de cette mascarade qui veut nous faire croire à tous que ces nouvelles techniques de modifications génétiques ne sont que de simples mécanismes naturels de mutations ».


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