Hésitations pour interdire le glyphosate; réhomologation prévue le 25 octobre 2017:
Arguments :
« On ne sait pas encore s’il est dangereux », répètent ceux qui l’utilisent (qui le font utiliser par leurs ‘collaborateurs’).
Toutes les études ‘indépendantes’ le démontrent; le CIRC l’a classé ‘cancérigène probable’ en mars 2015; les témoignages recueillis dans le monde entier lors du procès citoyen de La Haye en octobre 2016 et filmé par M M Robin (Arte, 17 oct 2017); tous le disent toxique.
« Nos études le déclarent inoffensif pour l’homme ». Comme le dit le Glyphosate Task Force fondé par Monsanto; comme l’affirme le BfR (institut fédéral allemand d’évaluation des risques), les experts allemands chargés de son évaluation par la Commission européenne; comme ne cesse de le crier Monsanto lui-même.
Monsanto lui-même et le BfR parlent au nom du secret commercial qui leur permet de ne pas divulguer les résultats de leurs recherches. Las, récemment, le secret a été levé et il apparaît que le producteur de l’herbicide le plus vendu au monde (avec d’autres firmes) connaissait très bien la dangerosité de sa molécule, accrue par les surfactants non évalués mais ajoutés pour en augmenter la pénétration.
« Le glyphosate est indispensable à l’agriculture; sans lui le monde mourrait de faim; et les agriculteurs seraient ruinés; et les producteurs verraient baisser sérieusement leur chiffre d’affaires ».
Ben oui ! ce dernier argument est même le seul qui est écouté par nos responsables : qu’une partie de la population, censée être « nourrie », meure de divers cancers ou vive en mauvaise santé, ou voie ses enfants naître avec des malformations importantes; qu’insectes et oiseaux disparaissent en silence; que les sols deviennent eux aussi incapables de vivre; non, non, cela n’a rien d’alarmant.
Le plus gros danger du glyphosate (de son interdiction) c’est la diminution des bénéfices des firmes qui le produisent.
Mais nos politiques français hésitent, l’épée de la FNSEA dans les reins.
Ils ont déjà entériné (via une décision européenne) la diminution importante des subventions à l’agriculture bio; ils espèrent maintenant une demi mesure, autoriser le poison pour 2 ans, voire 3, le temps de trouver une alternative.
Car personne ne s’en est soucié depuis 1975 !