Environnement

  • Dicamba bien aimé

    Le 28février 2018, un collecteur d’adresses mail lance une pétition contre le dicamba décrit comme l’apocalypse de l’agriculture bio. L’herbicide dicamba est ancien (1967) et a été « amélioré ». Mais une pétition qui s’appuie sur un complot agro-industriel doit être accompagnée d’informations bien réelles.
    Ne signez pas !
    1er novembre 2018: Malgré les nombreux procès intentés aux Etats-Unis, l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA) a autorisé l’usage du dicamba pour deux années supplémentaires sur les plantes déjà sorties de terre. (L’argument étant que les agriculteurs en faisaient un mauvais usage !)
    RV: AU_QUOTIDIEN, « L’apocalypse dicamba ? »

  • L’INDUSTRIE EVALUE SES PESTICIDES

    Générations futures, dans sa lettre du 6 février 2018 nous montre que c’est l’industrie des pesticides qui évalue la dangerosité de ses poisons agricoles.
    On n’est jamais si bien servi que par soi-même.
    Lisez ci-dessous le communiqué de presse de Générations futures
    Il est temps que nous sachions que notre vie ne compte pas plus que celle des insectes, et en 1er lieu des abeilles.
    Test pour les abeilles : poser une ruche à 50 m d’un champ arrosé et compter les mortes après quelques jours.
    « ils » oublient que les abeilles butinent jusqu’à 5 Kkm de leur ruche, et butinent des mois durant !

  • Nanoparticules chez nous

    AVICENN, Association de veille et d’information civique sur les enjeux des nanosciences et des nanotechnologies, a réalisé une jolie BD informative sur les Nanoparticules qui sont ajoutées dans notre vie quotidienne.

    Vous trouverez cette BD, et beaucoup d’autres informations sur:
    https://veillenanos.fr/
    Les curieux peuvent aller sur Google avec la demande: « appareil de mesure des nanoparticules ».
    C’est le fleuron de la recherche ; l’infiniment petit : 1 nanomètre = 1 milliardième de mètre. Les nouveaux matériaux sont si petits qu’ils sont difficilement confinés et qu’ils sont capables de pénétrer partout.

  • Combrailles durables primée

    Notre département qui n’a pas trop la fibre environnementale, entre le 4° semencier mondial gros consommateur d’irrigation, l’incinérateur devenu régional, des cours d’eau pollués jusqu’aux ruisseaux de montagne, une chaîne des Puys en voie de bétonnage… le voilà, pourtant, signalé à l’attention nationale par un prix écologique. Grâce à Combrailles durables !

    En Auvergne, Combrailles durables produit de l’énergie citoyenne (Le Monde,10 novembre 2017)
    « Nous voulons porter une alternative au modèle de production d’électricité qu’incarne EDF, basé sur l’énergie nucléaire », déclare Isabelle Gardères, directrice générale de la coopérative Combrailles durables. Créée en 2008 sous forme associative, cette structure rassemble 320 personnes résidant dans les environs de Loubeyrat, un village de 1100 habitants à une demi heure de Clermont-Ferrand, dans la région de Combrailles.
    Plutôt que de laisser un opérateur installer chez eux des éoliennes, les membres de Combrailles durables ont lancé une exploitation de panneaux photovoltaïques. A ce jour, 21 centrales photovoltaïques ont fleuri sur les toits des bâtiments publics de Loubeyrat et des alentours. Déjà, 5 communes participent au projet et 3 autres pourraient suivre, dont Volvic. Si, pendant le lancement, la coopérative vendait son électricité à EDF, elle travaille désormais avec le réseau coopératif Enercoop. CD produit l’équivalent de la consommation annuelle de 180 foyers.

    CD maîtrise sa montée en puissance : la coopérative fonctionne sans aucune subvention en 2017 et parvient à équilibrer ses comptes.
    Financeurs solidaires : Garrigue, Energie partagée investissement, clubs cigales.

  • Glyphosate? ON HESITE

    Hésitations pour interdire le glyphosate; réhomologation prévue le 25 octobre 2017:
    Arguments :
    « On ne sait pas encore s’il est dangereux », répètent ceux qui l’utilisent (qui le font utiliser par leurs ‘collaborateurs’).
    Toutes les études ‘indépendantes’ le démontrent; le CIRC l’a classé ‘cancérigène probable’ en mars 2015; les témoignages recueillis dans le monde entier lors du procès citoyen de La Haye en octobre 2016 et filmé par M M Robin (Arte, 17 oct 2017); tous le disent toxique.
    « Nos études le déclarent inoffensif pour l’homme ». Comme le dit le Glyphosate Task Force fondé par Monsanto; comme l’affirme le BfR (institut fédéral allemand d’évaluation des risques), les experts allemands chargés de son évaluation par la Commission européenne; comme ne cesse de le crier Monsanto lui-même.
    Monsanto lui-même et le BfR parlent au nom du secret commercial qui leur permet de ne pas divulguer les résultats de leurs recherches. Las, récemment, le secret a été levé et il apparaît que le producteur de l’herbicide le plus vendu au monde (avec d’autres firmes) connaissait très bien la dangerosité de sa molécule, accrue par les surfactants non évalués mais ajoutés pour en augmenter la pénétration.
    « Le glyphosate est indispensable à l’agriculture; sans lui le monde mourrait de faim; et les agriculteurs seraient ruinés; et les producteurs verraient baisser sérieusement leur chiffre d’affaires ».
    Ben oui ! ce dernier argument est même le seul qui est écouté par nos responsables : qu’une partie de la population, censée être « nourrie », meure de divers cancers ou vive en mauvaise santé, ou voie ses enfants naître avec des malformations importantes; qu’insectes et oiseaux disparaissent en silence; que les sols deviennent eux aussi incapables de vivre; non, non, cela n’a rien d’alarmant.
    Le plus gros danger du glyphosate (de son interdiction) c’est la diminution des bénéfices des firmes qui le produisent.
    Mais nos politiques français hésitent, l’épée de la FNSEA dans les reins.
    Ils ont déjà entériné (via une décision européenne) la diminution importante des subventions à l’agriculture bio; ils espèrent maintenant une demi mesure, autoriser le poison pour 2 ans, voire 3, le temps de trouver une alternative.
    Car personne ne s’en est soucié depuis 1975 !

  • Greenpeace et la pétition ICE

    C’est une pétition rendue possible par le Traité de Lisbonne de 2012, mais très peu utilisée.
    Les citoyens, s’ils sont assez nombreux à la signer, peuvent proposer une nouvelle loi à la Commission européenne.
    Il s’agit, dans cette pétition ICE, Initiative Citoyenne Européenne de demander l’interdiction du glyphosate,
    Elle court depuis le 25 janvier 2017, jusqu’au 25 janvier 2018
    HELAS: ELLE EST TERMINEE DEPUIS FIN JUIN AVEC 1.300 000 MILLE SIGNATURES
    Elle a déjà dépassé le million de signataires
    MAIS, il faut continuer avec la pétition de Générations futures qui demande à Nicolas Hulot de dire NON à la réhomologation du glyphosate, via Facebook.
    Le glyphosate et les herbicides (dont le roundup) qui contiennent cette molécules sont cancérogènes probables pour l’homme, et nuisent gravement à tout ce qui vit, vole, rampe, nage, ainsi que la composition des sols de l’eau et de l’air.
    Le glyphosate est aussi un perturbateur endocrinien !

    MoveOn est une ONG américaine et seule son implantation à Berlin est récente.
    Et nous autres, alors, pourquoi n’avons-nous pas de lanceur de pétition européen. On a bien Ariane, que diable !

  • L’ADIL présente Negawatt

    Le 31 mai 2017, l’ADIL présente le dernier scénario de l’association Negawatt. La sobriété énergétique est le point de départ, et la base, de près de 20 ans de réflexions et de calculs minutieux.
    C’est, en ce mois de mai, la première fois que Negawatt est présentée au public par une institution.
    Cherchez des infos sur google; elles sont nombreuses, et les contradicteurs patentés n’apparaissent qu’à la 6° page !
    Il n’empêche, Negawatt et son confrère Global Chance sont des adversaires résolus du nucléaire.
    Petit éclairage historique…

  • Taupiers actualités

    Le 1er avril 2017, Fulgence a reçu un courrier d’Ombeline Sagamore qui nous donne un aperçu futuriste de la lutte sans fin contre les taupiers.
    Lire ci-dessous

  • La Fredon et le Zéro phyto

    Depuis le début du siècle, les statistiques sont stables : les usagers non agricoles utilisent 10% des pesticides déversés en France (jardins, entreprises publiques comme la SNCF). Et cela, malgré l’augmentation continue des usages agricoles et la diminution réelle des autres, en particulier les villes. Lancé au début des années 2000, un peu partout dans le désordre, l’enjeu « zéro phyto » est remis à l’honneur en 2012. Qui va mener la lutte contre les indésirables de nos trottoirs et de nos parcs ? Les élus, bien sûr. Mais qui va les conseiller ? Les associations d’environnement ou les professionnels des « phytosanitaires » ?

  • Publicité, intox et géranium

    Acidepélargonique

    Publicité, intox et géranium

    Les nouveaux commerçants du Système-U annoncent (pub de jan 2017) qu’ils ont supprimé les « produits jardin à base de glyphosate », et (sur leur site), qu’ils remplacent le glyphosate par de l’acide pélargonium, un produit phytosanitaire « biocontrôle », étant une substance naturelle.
    L’année 2017 commence en fanfare : Une partie non négligeable de la grande distribution s’oppose avec intelligence et de façon positive à l’imprégnation généralisée de glyphosate que l’on retrouve dans les urines humaines (à 44%) et aussi dans les bières européennes (à 40%). De plus, le site offre au lecteur un historique bien construit de « l’exposition par le régime alimentaire » qui fait de nous un produit humain à base de glyphosate. Au secours ! Super-U répond présent.
    Bien
    Il s’agit réellement d’un produit controversé, au point que l’EFSA a fixé, en novembre 2015 « une dose aigüe de référence » de 0,5 mg/kg de poids corporel, comme si l’on pouvait, par mégarde, en avaler autant, comme de la mort-aux-rats. Le glyphosate n’est pas comme du sel de table et son ingestion se fait sans le savoir par notre alimentation.
    Oui, mais…
    Le glyphosate, tombé dans le domaine public en 2000, est proposé par la plupart des industriels sous des formulations différentes. Depuis 2012, il attend une ré-homologation qui tarde à venir « à cause de retards » qui ne sont pas expliqués. Ces « retards » recouvrent une lutte déjà ancienne des opposants écologistes puisque la première condamnation pour publicité mensongère du roundup (dont la molécule est le glyphosate) date de 1998, à New-York. Il est vrai que les opposants pointent les dégâts sur l’environnement et seulement récemment sur l’ingestion par l’alimentation.
    Donc
    Les campagnes virulentes des ONG d’Europe et de France remontent, pour Super-U, aux années 2015 et 2016. Même si, plus bas, l’on apprend que les analyses d’urine datent de 2013. Cela permet ( ?) de passer sous silence les travaux de l’équipe de Séralini puisqu’ils ont été ré-acceptés en 2015. Super-U a la mémoire sélective bien qu’il mentionne la très controversée déclaration du CIRC sur l’action cancérogène probable. Et la plainte de Générations Futures pour « tromperie aggravée » du 18 mai 2016.
    Le positionnement de Super-U conclut fermement cet historique abrégé :
    « Compte tenu des attentes des consommateurs, des controverses sanitaires, sociétales et environnementales sur le sujet Super-U a éliminer {sic} de son offre MDD le glyphosate depuis 2015 et, au regard de ses convictions, a souhaité aller plus loin en stoppant la commercialisation des produits NM possédant cette molécule dès 2017 ». L’acide pélargonium, issu d’une substance naturelle, produit « biocontrole » remplace le si décrié glyphosate.
    Sauf que
    Un produit phytosanitaire « biocontrôle » attend encore un cadre réglementaire clair. Pour lui, les tests toxicologiques et écotoxicologiques ne sont pas obligatoires et l’acide pélargonique mis au point en 2012 et additionné d’un antigerminatif chimique ne peut pas être déclaré sans danger. Ce n’est en aucune façon un produit naturel et il n’est pas autorisé en culture biologique, ni par la charte Terre Saine.

    La publicité de Super-U est foutrement déficiente :
    Erreur sur le nom du produit
    Les informations fournies sur le site le sont également :
    La composition du désherbant qui remplace le glyphosate n’est pas indiquée. La substance naturelle du pélargonium est additionnée d’un produit chimique, l’hydracide maléique qui est un anti germinatif
    L’emploi du mot « biocontrôle » est trompeur

    Le cortège des pro-pélargonium utilise les mêmes artifices
    Alerte-environnement écrit : « vus avez bien lu : EELV dénonce un ‘pesticide bio’ plus dangereux que le glyphosate ». Et se garde bien de dire qu’il n’est pas autorisé en Bio.
    Le Figaro (25 11 2015) est lyrique : « L’acide pélarnogique {sic} » extrait de tournesol avec des adjuvants aussi ‘biosourcés’, n’est autorisé que dans les espaces publics…

    La meilleure information nous vient de deuxsevres.eelv.fr : « les nouveaux désherbants bio, un miroir aux alouettes » du 19 juin 2015. Un petit tour sur la page 1 de Google ‘acide pélargonique bio’ est aussi amusant qu’instructif, comme vous venez de le lire.