Environnement

  • Néonicotinoïdes dès 1993

    La Galipote, n°100, automne 2002
    « En mars 1993, Bayer lance le Gaucho, un « nouvel insecticide qui protège le tournesol au travers de sa semence ». Sa longue durée d’action le rend efficace « pendant toute la période de sensibilité du tournesol » contre les taupins et les pucerons… C’est à une autre page de La France Agricole que l’on apprend qu’il contient de l’imidaclopride. Le rédacteur de cette brève déplore qu’ »étant donné son homologation tardive, seules certaines variétés pourront être traités par le Gaucho ». (La FA, n°2485, p. 41 et 36).Il ajoute que l’homologation est provisoire. Et confond ce produit « systémique » incorporé à la graine avec un pesticide ordinaire pulvérisé en cours de culture.

    L’homologation est restée provisoire : les tests de toxicité n’ont été faits que très tardivement et de façon minimaliste.
    Le « journaliste » ne disposait que d’informations partielles, limite erronées.
    Depuis toutes les cultures industrielles ont leurs graines « enrobées »: augmentation de 9% des phytos en 2013, portant sur les pesticides systémiques et les fongicides (année pluvieuse).
    Encore maintenant, on dit peu que la plante est ainsi transformée en insecticide, jusqu’au pollen et nectar, dans ses feuilles et fruits qui arrivent dans nos assiettes. Que le sol est également contaminé par l’insecticide systémique. Qu’il reste dans le sol de longs mois (années) et étant soluble dans l’eau il diffuse vers les cours d’eau.(Générations futures)
    On sait maintenant qu’il attaque le système nerveux et, donc, les fonctions cognitives : les abeilles ne retrouvent plus leurs ruches, comme les apiculteurs l’avaient remarqué dès les années 90. Et que pouvant atteindre les êtres humains, via l’alimentation et l’eau nos fonctions cognitives à nous sont également en sursis.
    MERCI BAYER et consorts : vous réalisez 40% de vos bénéfices sur la liquidation de la nature, nous et vous compris.
    Et ce sont ces 40% qui « empêchent » la Commission et notre Sénat d’interdire ces poisons.
    Attention à ces 40% qui sont fournis par la profession et repris partout !
    Nous sommes taupins et pucerons.

  • L’abeille au Sénat

    Mercredi 4 février 2015, débats au Sénat sur une proposition de loi interdisant les néonicotinoïdes : des insecticides qui agissent sur le système neuronal de tous les insectes, « ennemis des cultures » comme pollinisateurs.
    Piètre séance : les sénateurs se succèdent pour déconseiller l’adoption de cette loi. Chacun lit laborieusement un texte qu’il connaît peu, et ânonne le mot néonicotinoïde qui lui était apparemment étranger le jour d’avant. Plusieurs refrains sont entonnés par nos élus : La science, rien que la science ; laissons faire nos agences, l’européenne Efsa, la française Anses ; la mort des abeilles est multifactorielle.
    Sur les sièges de peluche rouge, brièvement éclairés par les caméras de Public Sénat, les rares sénateurs présents baillent, somnolent, discutent, tweetent.
    Puis vient le ministre de l’agriculture. Il parle sans papier, au début. Lui, au moins, ne bute pas sur le mot néonicotinoïde, hésite à peine sur les trois molécules principalement utilisées, pour rappeler qu’elles ont déjà été réduites sur certaines cultures. On l’écoute mieux : La science, rien que la science ; la mort des abeilles est multifactorielle ; nous avons des Agences, laissons-les faire. Puis il consulte ses notes pour égrener les milliards que notre agriculture et ses fournisseurs perdraient s’ils renonçaient à ces insecticides…
    Multifactoriel ! mot magique. Tous les cancers, autres que celui causé par l’amiante, sont multifactoriels. La Science ne reconnaît qu’une seule cause d’un seul effet. C’est ce que l’on vous dit quand vous suppliez les médecins d’alerter et d’informer les bien-portants sur les dangers des pesticides. En agriculture, les pesticides vont tuer aussi les insectes pollinisateurs (encore un mot difficile à prononcer pour nos élus), mais leur mort reste multifactorielle.

    Monsieur le ministre, vous l’avez dit vous-même, les néonicotinoïdes agissent sur le système nerveux des abeilles, les désorientent et elles ne retrouvent plus leur ruche. Ce n’est pas « unifactoriel », ça ? Les abeilles qui ne retrouvent pas leur ruche meurent. Tous les apiculteurs sont témoins de ce phénomène. Ils l’observent depuis 1996, depuis qu’une autorisation provisoire a été accordée pour l’enrobage des semences, autorisation assortie de l’obligation de compléter les tests de toxicité, ce qui n’a pas été fait.
    Pas d’étude, pas de toxicité, c’est la science de l’Afssa devenue Anses.
    Et le Groupe de travail sur les pesticides systémiques, ce n’est pas de la science ?
    Monsieur le ministre, messieurs les élus, les néonicotinoïdes infligent aux abeilles, et à tous les autres pollinisateurs, une mort directe, unifactorielle. Même si le mot n’existe pas encore, il est facile à prononcer.

    Efsa : autorité européenne de sécurité des aliments (European Food Safety Authority)
    Anses: Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
    Afssa: Agence française de sécurité sanitaire des aliments

  • Désherber, un plaisir avec Enlist Duo

    Le round up montre des signes de faiblesse: Monsanto et Dow Chemical ont fait homologuer aux Etats-Unis un nouvel herbicide, le enlist duo, combinaison de glyphosate et de 2,4-D encore plus dangereux.
    Un peu d’histoire pour comprendre ce qui nous attend.

    13 février 2016
    L’homologation de enlist duo a été laborieuse et n’est pas encore acquise.
    « On » l’attendait avec impatience début février 2013. Elle a été accordée « définitivement » fin décembre 2014.
    Puis l’autorisation a été levée « provisoirement » en novembre 2015 à cause de l’absence d’études sur les pollinisateurs. Et encore retardée en février 2016, en attendant de nouvelles expertises sur la dangerosité de la synergie Glyphosate/2-4,D.

  • Nous sommes tous des abeilles

    Nous sommes tous semblables. Tous les êtres vivants mangent et boivent, ils respirent et digèrent; ils sont vulnérables aux perturbateurs endocriniens, substances fabriquées par l’Homme, que l’on trouve partout dans les objets quotidiens et dans les pesticides de l’agriculture « conventionnelle », autrement dit industrielle, compétitive, mortifère.

  • Centre ECOLOGIE ET SANTE

    Le centre ECOLOGIE ET SANTE résulte d’un projet porté depuis des années par le professeur YURI BANDAZHEVSKI. Il a commencé à fonctionner à Kiev en Ukraine.
    Il met en œuvre un programme international financé par l’Europe.
    Il vise l’étude des régions contaminées par la catastrophe de Tchernobyl et l’amélioration de la santé publique pour les habitants de ces régions.
    Une convention est passée entre le centre et l’académie de Clermont-Ferrand.
    Pour en savoir plus :
    ( site trilingue : français, russe, anglais)
    https://chernobyl-today.org/fr/home

  • Les pollinisateurs meurent aussi

    Voilà que l’INRA (institut national de la recherche agronomique)lance l’alerte : les pollinisateurs sauvages, insectes, papillons etc, sont aussi décimés par les poisons de l’agro-chimie. Et par d’autres causes s’empresse de dire ce vénérable institut qui a si bien servi (sur ordre de nos élus) le développement de l’agro-chimie.
    Au nom du développement, pour ‘nourrir le monde’, sûrement pas pour tuer les abeilles et les papillons.
    Ce sont – seulement- quelques chercheurs de l’INRA, à l’origine d’un groupe international qui lancent cette alerte. le ‘Task Force on Systemic Pesticides'(coalition contre les pesticides systémiques), qui sont aussi des perturbateurs hormonaux. Annonce faite en juin 2014, en toute discrétion.
    Maintenant, on va compter les survivants. Il est grand temps. Puis on ira supplier à deux genoux les fabricants de poisons qui ‘nourrissent le monde’ de lever le pied sur les épandages, sur les semences enrobées (qui transforment la plante en insecticide, tout comme une plante GM, y compris les parties qui seront mangées).
    Mais notre monde est une totalité : après les herbicides les insecticides ! Les abeilles et autres pollinisateurs ont aussi un ‘microbiote’ (intestin plein de bactéries), comme nous les humains.
    Merci à ceux qui tuent, impunément, avec les faveurs des gouvernants et des ‘scientifiques’.
    Si tu sèmes le vent, tu récoltes la tempête, MAIS SI TU SÈMES L’IGNORANCE, TU RéCOLTES LA MORT !

  • Haro sur les Perturbateurs Endocriniens , Qu’est-ce?

    Le film diffusé sur Arte le 9 août 2014, à 19H, « Endoc(t)rinement », relate les difficultés rencontrées par la commission européenne pour réglementer les PE (perturbateurs endocriniens).
    Vrai roman policier, avec ses acteurs maléfiques et les efforts (encore vains à ce jour) pour obtenir une réglementation qui tienne compte de la santé publique.
    Car les PE sont des poisons que nous ingérons quotidiennement: nous les mangeons, nous les respirons, nous les manipulons.
    Et ceux qui, en les utilisant dans de multiples objets quotidiens, en tirent profit, ne souhaitent pas dépenser leurs « économies » pour trouver des molécules de substitution.

  • Pesticides partout, Bio décriée

    Chaque fois qu’une rafale d’analyses fait apparaître des résidus de pesticides dans des aliments bio, l’industrie chimique se frotte les mains et en fait ses gros titres. Elle concède juste, du bout des lèvres qu’il pourrait y en avoir un peu moins…
    Et voilà que l’Inra s’y met : Le colloque du 14 octobre 2013, fut hâtivement préparé, avec un intitulé biaisé :
    « Comment rendre l’agriculture biologique plus productive? Comment organiser la transition de l’agriculture conventionnelle vers une agriculture plus durable ? »
    Il a déclenché une critique véhémente du syndicat SUD-RE, et des protestations non moins déterminées des chercheurs qui n’avaient pu faire valoir nombre de travaux favorables à la Bio.
    Le travail est en train d’être repris, sur des bases plus saines.
    Comme on sait, il est interdit de dire que l’alimentation bio est bonne pour la santé (l’agriculture bio est mise sur le même plan que les yaourts de l’agro-industrie), mais voilà, il y a (au moins) une association qui le proclame clairement, avec des preuves, celles-là qui n’avaient pu figurer dans le colloque, et d’autres.
    NB:Lire dans Download : « Manger Bio réduit votre exposition aux pesticides de 90% »

  • Comment remplacer les abeilles

    Les abeilles diminuent ? on ne sait pas pourquoi d’ailleurs. Ce ne sont surtout pas les insecticides répandus avec diligence sur toutes les cultures, disent nos responsables.

    Mais pas de souci : ON va les remplacer :
    Les Chinois montrent la voie : il suffit de polliniser à la main, ce qu’ils font depuis les années 1980; belle photo à l’appui d’une femme perchée dans un pommier.
    D’ailleurs, elles sont déjà remplacées par tous les autres insectes pollinisateurs: la preuve, une cascade d’infos sur ces sauveteurs naturels.

    Et notre agence nationale de sécurité sanitaire a pondu un magnifique rapport (7 avril, commission européenne) où le mot pesticide ne figure pas, ni insecticide, ni même produit phytosanitaire. Sujet de ce rapport ? mesurer la mortalité NATURELLE des abeilles domestiques… Ben voyons!

  • Médecins contre pesticides

    1200 médecins lancent un appel pour que cesse l’empoisonnement généralisé par les pesticides.
    Attention : la pétition ne peut être signée que par un médecin !
    http://www.alerte-medecins-pesticides.fr/?page_id=544

    PS l’appel date de septembre 2013