Chaque fois qu’une rafale d’analyses fait apparaître des résidus de pesticides dans des aliments bio, l’industrie chimique se frotte les mains et en fait ses gros titres. Elle concède juste, du bout des lèvres qu’il pourrait y en avoir un peu moins…
Et voilà que l’Inra s’y met : Le colloque du 14 octobre 2013, fut hâtivement préparé, avec un intitulé biaisé :
« Comment rendre l’agriculture biologique plus productive? Comment organiser la transition de l’agriculture conventionnelle vers une agriculture plus durable ? »
Il a déclenché une critique véhémente du syndicat SUD-RE, et des protestations non moins déterminées des chercheurs qui n’avaient pu faire valoir nombre de travaux favorables à la Bio.
Le travail est en train d’être repris, sur des bases plus saines.
Comme on sait, il est interdit de dire que l’alimentation bio est bonne pour la santé (l’agriculture bio est mise sur le même plan que les yaourts de l’agro-industrie), mais voilà, il y a (au moins) une association qui le proclame clairement, avec des preuves, celles-là qui n’avaient pu figurer dans le colloque, et d’autres.
NB:Lire dans Download : « Manger Bio réduit votre exposition aux pesticides de 90% »
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Pesticides partout, Bio décriée
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Comment remplacer les abeilles
Les abeilles diminuent ? on ne sait pas pourquoi d’ailleurs. Ce ne sont surtout pas les insecticides répandus avec diligence sur toutes les cultures, disent nos responsables.
Mais pas de souci : ON va les remplacer :
Les Chinois montrent la voie : il suffit de polliniser à la main, ce qu’ils font depuis les années 1980; belle photo à l’appui d’une femme perchée dans un pommier.
D’ailleurs, elles sont déjà remplacées par tous les autres insectes pollinisateurs: la preuve, une cascade d’infos sur ces sauveteurs naturels.Et notre agence nationale de sécurité sanitaire a pondu un magnifique rapport (7 avril, commission européenne) où le mot pesticide ne figure pas, ni insecticide, ni même produit phytosanitaire. Sujet de ce rapport ? mesurer la mortalité NATURELLE des abeilles domestiques… Ben voyons!
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Médecins contre pesticides
1200 médecins lancent un appel pour que cesse l’empoisonnement généralisé par les pesticides.
Attention : la pétition ne peut être signée que par un médecin !
http://www.alerte-medecins-pesticides.fr/?page_id=544PS l’appel date de septembre 2013
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Visite à la DRAF: VTH (variétés tolérantes aux herbicides) peu connus
La Direction régionale de l’agriculture et de la forêt représente le ministère du même nom à l’échelle régionale.
Le Service de la Protection des Végétaux veille à l’application des lois sur la protection des végétaux, de la réglementation sur l’usage des produits phytosanitaires que sont les herbicides, fongicides et insecticides.
Ainsi que sur la réglementation sur les OGM.
Les VTH, variétés tolérantes aux herbicides, sont créés par accélération de leurs capacités de mutation; ce sont des OGM qui ne portent pas ce nom et qui entraînent les mêmes effets.
Principalement la résistance des « mauvaises herbes » à l’herbicide que la plante cultivée « tolère », car elle a été sélectionnée sur une variété qui a muté après manipulation.
Le service de la protection des végétaux semblait ignorer les problèmes entraînés par cette innovation, exposés dans une expertise de l’INRA publiée le 16 novembre 2011.
Voici le compte-rendu de la visite faite le 16 juillet 2013 par plusieurs associations et collectifs du Puy-de-Dôme: -
EAJ= emploi Autorisé au Jardin= sigle trompeur
Le texte ‘herbicides dans une aire de jeux’ parlait des herbicides qui portent la mention EAJ (emploi autorisé au jardin). Cette formule rassurante vient de l’arrêté du 6 octobre 2004 relatif aux conditions d’autorisation et d’utilisation de la mention ’emploi autorisé dans les jardins’. Seuls les produits portant la mention EAJ peuvent être utilisés par les jardiniers amateurs.
Ces herbicides, vendus en grandes surfaces et dans les jardineries (sauf Botanic depuis 2008 et plus récemment Leclerc), excluent quelques molécules dangereuses, mais en conservent d’autres, comme le 2-4 D et les perturbateurs endocriniens. Voir le rapport EXPERT de Générations futures
Votre jardin, vos légumes et votre santé ne tolèrent aucun pesticide chimique.
La binette, la main, le désherbage thermique sont les seuls à garantir la qualité de notre travail. Voir plus bas « herbicides dans une aire de jeux d’enfants » -
Une carrière inacceptable, acceptée par toutes les institutions
Le projet de schéma départemental des carrières donné à consultation jusqu’au 25 avril 2013 est remarquable par la non-information sur une carrière dangereuse et longtemps exploitée dans l’illégalité. Avec la bienveillance des autorités de tutelle, y compris la DDASS, devenue ARS qui veille sur la santé publique.
Silence et bouche cousue : on sacrifie un hameau (village) à la santé d’un carrier, à la logique de l’acceptabilité -
Suivi des anciennes mines d’uranium du Puy de Dôme
Deux campagnes de spectrométrie (mesures des niveaux de radioactivité) héliportées ont eu lieu :
- au nord ouest du département sur les communes de Lachaux, Ris, Arconsat, Chateldon, Puy-Guillaume, Saint-Victor-Montvianneix.
- au Sud Est d’Ambert, sur les communes de Saint Martin des Olmes, Grandrif et Baffie.
Après analyse des résultats, les mesures obtenues ont été complétées par des prospections au sol confiées à la STMI (Société des Techniques en Milieu Ionisant), filiale d’AREVA.
Lors d’interventions sur le terrain, nous avons pu fournir aux prospecteurs quelques indications qui n’avaient pas été relevées.
Ces opérations ont visé uniquement à retrouver les stériles radioactifs, c’est-à-dire le minerai trop pauvre pour être exploité et abandonné à la sortie de la mine ou utilisé pour divers travaux (cf SEVES Septembre 2012). L’examen des résultats n’est pas terminé et aucune des mesures obtenues n’a été publiée. AREVA n’a diffusé que les cartes à grande échelle, inutilisables pour localiser les sites contaminés.
Par ailleurs AREVA a publié en juillet 2012 le « suivi environnemental du site de Roffin » pour l’année 2011.
Le 18 décembre 2012, une réunion a été organisée à St Priest-la-Prugne par le sous-préfet de Roanne à l’intention des maires et associations intéressées par les sites miniers du Forez.
Tout en remettant à plus tard la publication des recherches effectuées, le représentant d’AREVA a fourni ou répété quelques explications. A partir des mesures réalisées, AREVA applique divers scénarios aux populations vivant sur ou à proximité des zones contaminées. A partir de là sont calculées les « doses efficaces annuelles ajoutées » reçues par les individus de divers groupes de population (enfants, retraités, agriculteurs, …). Il s’agit de doses reçues en plus de celles provenant de la radioactivité naturelle ou d’origine médicale.
La limite de dose efficace ajoutée est de 1 mSv/an pour le public (1 milliSievert/an). Mais il est indispensable de tenir compte des doses pouvant provenir d’autres sources de contamination. AREVA veut donc retenir les doses suivantes pour déterminer ses interventions : - au dessous de 0,3 mS/an : pas d’intervention,
- entte 0,3 et 0,6 mSv/an : intervention à décider au cas par cas,
- au dessus de 0,6 mSv/an : intervention dans tous les cas.
Ces limites ne sont pas satisfaisantes. Elles sont en discussion au niveau national avec l’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire), AREVA, etc …
Parmi les sites miniers du Forez, AREVA ne retient sur le Puy de Dôme que 2 sites à plus de 0,6 mSv/an sans préciser lesquels.
A noter que : - ces recherches ne portent que sur les stériles. On ne parle que du site de Roffin avec ses problèmes d’eau et ses résidus de traitement du minerai. Au Bois des Gardes (St Martin des Olmes) du minerai provenant d’aires de stockage a été réenterré sans précaution particulière.
-AREVA n’envisage d’intervenir que dans les zones liées à des infrastructures humaines et sur des terrains non naturels. D’où le risque d’oublier les autres zones contaminées et d’y développer un jour des activités humaines sans décontamination.
Tout cela, c’est ce que les nucléocrates appellent « gérer le passé ». Une expression qui revient sans cesse dans leur discours alors que la problématique est de préparer l’avenir.
En conclusion (provisoire) force est de constater que la situation et l’attitude d’AREVA sont loin d’être satisfaisantes.
Par ailleurs, actuellement AREVA prend en charge les travaux de décontamination qui résultent du recensement en cours. Ce ne sera plus le cas ultérieurement. Il faut donc maintenant veiller à signaler les zones contaminées, faute de quoi les travaux nécessaires resteront à la charge des particuliers et des communes. Il faut maintenant obliger AREVA à assainir et réaménager tous les sites concernés.
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Colloque taupiers
Le 22 novembre dernier, à Besançon, le Fredon Franche Comté invitait le Fredon Auvergne à un colloque sur les rats taupiers.
PdDNE n’avait pas les moyens de s’y rendre, mais a envoyé un texte pour y participer.
Nous avons exploré la biodiversité humaine, celle qui escorte l’éleveur-agriculteur pour montrer qu’il s’agit bien d’une lutte collective, comme le recommande le Ministère de l’agriculture. En attendant un décret prochain… -
Mines d’uranium, des stériles qui n’en sont pas ?
L’exploitation du minerai d’uranium, point de départ de l’industrie électronucléaire, s’est traduite par le stockage et une large dispersion d’éléments radioactifs aux alentours des mines avec contamination de l’environnement. C’est le cas pour la plupart des sites qui ont fonctionné dans le Puy de Dôme.
Le travail des associations dont Puy de Dôme Nature Environnement (PdDNE) et la CRIIRAD, et l’émission du documentaire « la France contaminée » sur France 3 en février 2009, ont amené le Ministre de l’écologie et l’Autorité de Sûreté nucléaire à publier une circulaire conjointe du 22 juillet 2009.
Ce texte demande à AREVA d’engager des actions sur ses sites miniers uranifères. Il s’agit, entre autres, de renforcer la sécurité et le contrôle de ces sites et de gérer les stériles.
De quoi s’agit-il ? -
Mines d’uranium dans le Puy-de-Dôme
Le site d’extraction d’uranium de Roffin, sur la commune de Lachaux (Puy-de-Dôme), a été exploité de 1948 à 1957. Il a comporté également une installation de traitement des minerais d’uranium de 1948 à 1957.
A la demande de Puy-de-Dôme Nature Environnement, le laboratoire de la CRIIRAD y a effectué une mission de contrôles avec des mesures de radiations.
Le compte rendu de cette mission peut maintenant être consulté sur la page du site de la CRIIRAD: http://www.criirad.org.
Cette intervention de la CRIIRAD se révèle importante pour la suite du travail que nous devons continuer sur ces anciennes mines.