Environnement

  • Visite à la DRAF: VTH (variétés tolérantes aux herbicides) peu connus

    La Direction régionale de l’agriculture et de la forêt représente le ministère du même nom à l’échelle régionale.
    Le Service de la Protection des Végétaux veille à l’application des lois sur la protection des végétaux, de la réglementation sur l’usage des produits phytosanitaires que sont les herbicides, fongicides et insecticides.
    Ainsi que sur la réglementation sur les OGM.
    Les VTH, variétés tolérantes aux herbicides, sont créés par accélération de leurs capacités de mutation; ce sont des OGM qui ne portent pas ce nom et qui entraînent les mêmes effets.
    Principalement la résistance des « mauvaises herbes » à l’herbicide que la plante cultivée « tolère », car elle a été sélectionnée sur une variété qui a muté après manipulation.
    Le service de la protection des végétaux semblait ignorer les problèmes entraînés par cette innovation, exposés dans une expertise de l’INRA publiée le 16 novembre 2011.
    Voici le compte-rendu de la visite faite le 16 juillet 2013 par plusieurs associations et collectifs du Puy-de-Dôme:

  • EAJ= emploi Autorisé au Jardin= sigle trompeur

    Le texte ‘herbicides dans une aire de jeux’ parlait des herbicides qui portent la mention EAJ (emploi autorisé au jardin). Cette formule rassurante vient de l’arrêté du 6 octobre 2004 relatif aux conditions d’autorisation et d’utilisation de la mention ’emploi autorisé dans les jardins’. Seuls les produits portant la mention EAJ peuvent être utilisés par les jardiniers amateurs.
    Ces herbicides, vendus en grandes surfaces et dans les jardineries (sauf Botanic depuis 2008 et plus récemment Leclerc), excluent quelques molécules dangereuses, mais en conservent d’autres, comme le 2-4 D et les perturbateurs endocriniens. Voir le rapport EXPERT de Générations futures
    Votre jardin, vos légumes et votre santé ne tolèrent aucun pesticide chimique.
    La binette, la main, le désherbage thermique sont les seuls à garantir la qualité de notre travail. Voir plus bas « herbicides dans une aire de jeux d’enfants »

  • Une carrière inacceptable, acceptée par toutes les institutions

    Le projet de schéma départemental des carrières donné à consultation jusqu’au 25 avril 2013 est remarquable par la non-information sur une carrière dangereuse et longtemps exploitée dans l’illégalité. Avec la bienveillance des autorités de tutelle, y compris la DDASS, devenue ARS qui veille sur la santé publique.
    Silence et bouche cousue : on sacrifie un hameau (village) à la santé d’un carrier, à la logique de l’acceptabilité

  • Suivi des anciennes mines d’uranium du Puy de Dôme

    Deux campagnes de spectrométrie (mesures des niveaux de radioactivité) héliportées ont eu lieu :

    • au nord ouest du département sur les communes de Lachaux, Ris, Arconsat, Chateldon, Puy-Guillaume, Saint-Victor-Montvianneix.
    • au Sud Est d’Ambert, sur les communes de Saint Martin des Olmes, Grandrif et Baffie.
      Après analyse des résultats, les mesures obtenues ont été complétées par des prospections au sol confiées à la STMI (Société des Techniques en Milieu Ionisant), filiale d’AREVA.
      Lors d’interventions sur le terrain, nous avons pu fournir aux prospecteurs quelques indications qui n’avaient pas été relevées.
      Ces opérations ont visé uniquement à retrouver les stériles radioactifs, c’est-à-dire le minerai trop pauvre pour être exploité et abandonné à la sortie de la mine ou utilisé pour divers travaux (cf SEVES Septembre 2012). L’examen des résultats n’est pas terminé et aucune des mesures obtenues n’a été publiée. AREVA n’a diffusé que les cartes à grande échelle, inutilisables pour localiser les sites contaminés.
      Par ailleurs AREVA a publié en juillet 2012 le « suivi environnemental du site de Roffin » pour l’année 2011.
      Le 18 décembre 2012, une réunion a été organisée à St Priest-la-Prugne par le sous-préfet de Roanne à l’intention des maires et associations intéressées par les sites miniers du Forez.
      Tout en remettant à plus tard la publication des recherches effectuées, le représentant d’AREVA a fourni ou répété quelques explications. A partir des mesures réalisées, AREVA applique divers scénarios aux populations vivant sur ou à proximité des zones contaminées. A partir de là sont calculées les « doses efficaces annuelles ajoutées » reçues par les individus de divers groupes de population (enfants, retraités, agriculteurs, …). Il s’agit de doses reçues en plus de celles provenant de la radioactivité naturelle ou d’origine médicale.
      La limite de dose efficace ajoutée est de 1 mSv/an pour le public (1 milliSievert/an). Mais il est indispensable de tenir compte des doses pouvant provenir d’autres sources de contamination. AREVA veut donc retenir les doses suivantes pour déterminer ses interventions :
    • au dessous de 0,3 mS/an : pas d’intervention,
    • entte 0,3 et 0,6 mSv/an : intervention à décider au cas par cas,
    • au dessus de 0,6 mSv/an : intervention dans tous les cas.
      Ces limites ne sont pas satisfaisantes. Elles sont en discussion au niveau national avec l’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire), AREVA, etc …
      Parmi les sites miniers du Forez, AREVA ne retient sur le Puy de Dôme que 2 sites à plus de 0,6 mSv/an sans préciser lesquels.
      A noter que :
    • ces recherches ne portent que sur les stériles. On ne parle que du site de Roffin avec ses problèmes d’eau et ses résidus de traitement du minerai. Au Bois des Gardes (St Martin des Olmes) du minerai provenant d’aires de stockage a été réenterré sans précaution particulière.
      -AREVA n’envisage d’intervenir que dans les zones liées à des infrastructures humaines et sur des terrains non naturels. D’où le risque d’oublier les autres zones contaminées et d’y développer un jour des activités humaines sans décontamination.
      Tout cela, c’est ce que les nucléocrates appellent « gérer le passé ». Une expression qui revient sans cesse dans leur discours alors que la problématique est de préparer l’avenir.
      En conclusion (provisoire) force est de constater que la situation et l’attitude d’AREVA sont loin d’être satisfaisantes.
      Par ailleurs, actuellement AREVA prend en charge les travaux de décontamination qui résultent du recensement en cours. Ce ne sera plus le cas ultérieurement. Il faut donc maintenant veiller à signaler les zones contaminées, faute de quoi les travaux nécessaires resteront à la charge des particuliers et des communes. Il faut maintenant obliger AREVA à assainir et réaménager tous les sites concernés.
  • Colloque taupiers

    Le 22 novembre dernier, à Besançon, le Fredon Franche Comté invitait le Fredon Auvergne à un colloque sur les rats taupiers.
    PdDNE n’avait pas les moyens de s’y rendre, mais a envoyé un texte pour y participer.
    Nous avons exploré la biodiversité humaine, celle qui escorte l’éleveur-agriculteur pour montrer qu’il s’agit bien d’une lutte collective, comme le recommande le Ministère de l’agriculture. En attendant un décret prochain…

  • Mines d’uranium, des stériles qui n’en sont pas ?

    L’exploitation du minerai d’uranium, point de départ de l’industrie électronucléaire, s’est traduite par le stockage et une large dispersion d’éléments radioactifs aux alentours des mines avec contamination de l’environnement. C’est le cas pour la plupart des sites qui ont fonctionné dans le Puy de Dôme.
    Le travail des associations dont Puy de Dôme Nature Environnement (PdDNE) et la CRIIRAD, et l’émission du documentaire « la France contaminée » sur France 3 en février 2009, ont amené le Ministre de l’écologie et l’Autorité de Sûreté nucléaire à publier une circulaire conjointe du 22 juillet 2009.
    Ce texte demande à AREVA d’engager des actions sur ses sites miniers uranifères. Il s’agit, entre autres, de renforcer la sécurité et le contrôle de ces sites et de gérer les stériles.
    De quoi s’agit-il ?

  • Mines d’uranium dans le Puy-de-Dôme

    Le site d’extraction d’uranium de Roffin, sur la commune de Lachaux (Puy-de-Dôme), a été exploité de 1948 à 1957. Il a comporté également une installation de traitement des minerais d’uranium de 1948 à 1957.
    A la demande de Puy-de-Dôme Nature Environnement, le laboratoire de la CRIIRAD y a effectué une mission de contrôles avec des mesures de radiations.
    Le compte rendu de cette mission peut maintenant être consulté sur la page du site de la CRIIRAD: http://www.criirad.org.
    Cette intervention de la CRIIRAD se révèle importante pour la suite du travail que nous devons continuer sur ces anciennes mines.

  • Que faire des campagnols, alias rats taupiers?

    Les campagnols ravagent le département, et La Montagne du 10 mars 2012 nous apprend que c’est la faute des environnementalistes qui empêchent l’usage du poison Bromadiolone.

    Les oiseaux de proie, également prédateurs des campagnols, sont empoisonnés par leurs proies tuées par la bromadiolone.
    La pullulation est cyclique, et donc prévisible.
    Notre Préfet a déclaré non nuisibles les renards et les mustélidés (martres, fouines et autres « moutial »), fin décembre 2011, et seulement dans les cantons atteints par la pullulation, et après que des dizaines de milans royaux aient été retrouvés morts.

    A présent, ce sont les environnementalistes qui sont déclarés nuisibles par les adversaires des campagnols qui ne connaissent que le poison pour contrer un animal dont les naturalistes connaissent les moeurs depuis longtemps.

    Dans le Jura, gros producteur de fromage, les pâturages qui connaissent les mêmes pullulations, n’ont pas été replantés de haies qui fragmentent l’espace souterrain et freinent l’expansion des rongeurs, comme l’espérait un colloque tenu en 2002. Les prédateurs des campagnols ne sont toujours pas protégés. Le piégeage est, certes, encouragé plus fortement que chez nous. Et les coopératives sont plus attentives à la qualité des herbages et de la vie des producteurs.
    Mais la lutte chimique reste l’arme principale, mise sous surveillance par la LPO, avec deux vagues d’actions en justice, en 2003 et 2008. On traite moins, on encourage les paysans qui traitent à « descendre de leurs tracteurs » pour ne pas traiter en continu, ce qui crée, l’année suivante, des pré-galeries pour les rongeurs, et facilite leur multiplication. Et bien d’autres travaux pointus.
    Ici, ce ne sont que cris de rage, encouragement à la destruction, des campagnols, voire des « environnementalistes.
    L’Auvergne a quinze ans de retard, et en est fière. Dommage

  • Herbicides dans une aire de jeux d’enfants

    A Montferrand, le 6 septembre 2011, de l’herbicide a été pulvérisé dans une aire de jeux par les services de la Ville de Clermont-Ferrand.
    Intervention ‘banale’ qui demande quelques éclaircissements.
    Et alors que les villes voudraient atteindre le « zéro phyto ».

  • Comment la science truque ses résultats; une certaine science

    Les résultats d’une enquête sur la santé des agriculteurs (provisoires) viennent d’être publiés. Une dépêche AFP dans Le Monde du 18/19 septembre et un texte dans le Canard enchaîné du 28 septembre 2011.
    lisez l’intégralité de ces deux informations pour les comparer.
    L’AFP annonce que les agriculteurs vivent plus vieux que la moyenne; le Canard enchaîné, qui a lu le rapport complet, note que 9% des épouses d’agriculteurs manient des pesticides, avec un risque accru de cancer du sein de… 123%

    La santé de ceux qui produisent notre nourriture mérite mieux que des études truquées. Et la nôtre profiterait de fruits et légumes exempts de poisons. Un travail de désinformation semblable avait été coproduit par l’IUPP et l’Inserm à propos des bananiers des Antilles farcis de chlordécone vers 2003 (à rechercher). Honte quand même à tous ceux qui s’enrichissent de nos maladies.