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  • L’EAU, BIEN COMMUN ? eh ben NON!

    Moins il a d’eau dans les rivières, les barrages et les réserves souterraines, et plus elle est interdite aux usagers. Chez nous, elle est pour Limagrain et Volvic. Particuliers, maraîchers, piscicultures, passez votre chemin.
    Nestlé s’approprie l’eau de Vittel, et le Préfet (un autre) prie les habitants de restreindre leur consommation ! INACCEPTE !
    Même abus de la force publique dans le Puy-de-Dôme, au profit des industriels.
    Le point sur ce scandale par un groupe d’associations, dont PdDNE

    LETTRE A MADAME LA PREFETE DU PUY-DE-DOME

    Le 20 novembre 2019,
    Madame la Préfète,
    Nous sommes un collectif d’associations citoyennes, syndicales ainsi que de citoyens et citoyennes du Puy-de-Dôme, qui nous intéressons et interrogeons sur la gestion et l’utilisation de l’eau sur le département. Nous vous livrons nos commentaires et nos demandes.
    Nous y constatons en effet depuis plusieurs mois la raréfaction extrême de la ressource en eau :

    • Assèchement des eaux de surface (ruisseaux, rivières, mares, étangs, puits,…) localement total (en particulier dans la plaine aux alentours de Mozac et dans les Combrailles, mais aussi barrage de la SEP),
    • Diminution de plus de 70% du niveau de la plupart des nappes phréatiques souterraines.

    Avec comme conséquences :

    • La diminution voire la privation en eau, quelquefois potable, pour les populations en particulier pour leurs usages domestiques ;
    • La disparition de zones humides et l’effondrement de leur biodiversité ;
    • La limitation jusqu’à l’interdiction totale provisoire de prélèvement en eau prévue par arrêtés préfectoraux successifs depuis le 25 juillet 2019 (suspension en cours jusqu’au 30 novembre 2019, sauf reconduction), touchant prioritairement et presque exclusivement les populations du Puy-de-Dôme, ainsi que l’agriculture paysanne locale (maraîchers, horticulteurs, pisciculteurs…), portant ainsi atteinte indirectement à l’alimentation, donc à la santé des populations.

    Les causes de cette raréfaction ne sont pas seulement liées au changement climatique, conduisant à des périodes plus longues et plus intenses de sécheresse avec déficit pluviométrique de moitié depuis les deux dernières années 2018 et 2019. La raréfaction de l’eau sur certaines zones du département est aussi la conséquence directe de l’utilisation massive sans aucune restriction ni contrôle indépendant de la ressource en eau à des fins de vente à l’exportation. Deux exemples :

    • Usine Danone – Volvic : pompage de l’eau de la nappe pour exportation en grande partie à l’internationale de plus d’un milliard de bouteilles d’eau en plastique par an (chiffres Danone – Volvic), avec un énorme gaspillage de l’eau (trois litres d’eau sont nécessaires pour réaliser une bouteille plastique d’eau d’un litre). L’entreprise s’est vue octroyée un droit de pompage de 90 litres par seconde, attribué par la préfecture du Puy-de-Dôme depuis plusieurs années, sans révision récente liée à la raréfaction de la ressource en eau. L’analyse de ces prélèvements s’effectue uniquement par un autocontrôle présenté deux fois par an à l’autorité de tutelle, la préfecture du Puy-de-Dôme. Or nous ne pouvons que constater que cette année, pour la première fois depuis des centaines d’années, les aquifères (reliés à la nappe dans laquelle pompe Volvic) construits par les moines au XIIIème siècle pour alimenter en eau potable les populations de Mozac et ses environs ne coulent plus ! Conduisant notamment à la fermeture de la pisciculture de Saint-Genest l’Enfant et ayant actuellement entamé une procédure juridique. Plusieurs associations locales manifestent également leurs inquiétudes au sujet de la gestion de l’eau de l’aquifère de Volvic. Elles militent notamment pour que les différents usages de cette précieuse ressource s’effectuent dans une logique durable et équitable.
    • L’irrigation par aspersion des cultures agroindustrielles des plaines de la Limagne, en grande partie pour de la production à vocation exportatrice, à partir des eaux du barrage de la SEP, autorisée sur dérogation par les deux arrêtés préfectoraux successifs de restriction d’eau, dans la limite d’une réduction du débit prélevé de 25% jusqu’au 30 septembre, puis de 50% jusqu’au 30 novembre 2019. Il n’y a pas de contrôle possible des quantités d’eau réellement prélevées, puisqu’un certain nombre des installations de pompage ne comportent pas de compteurs volumétriques d’eau. Encore ici, nous constatons que depuis début octobre 2019, pour la première fois depuis sa mise en eau il y a 25 ans, le barrage de la SEP a été complètement vidé de ses 4,7 millions de mètres cubes d’eau qu’il détient lorsqu’il est plein. Conduisant à la baisse du niveau d’eau de la rivière Morge en dessous de son niveau d’étiage, avec des conséquences irréversibles sur la préservation des milieux aquatiques associés.

    Devant cette inégalité d’accès et d’utilisation de l’eau entre différents usagers, les organisations signataires de cette lettre vous sauraient gré de bien vouloir leur apporter les éclairages nécessaires aux interrogations suivantes :
     Existe-t-il des données quantitatives et qualitatives indépendantes sur l’état de la ressource en eau sur le Puy-de-Dôme, y compris sur le gisement qu’exploite Danone – Volvic ?

     Ces données sont-elles réactualisées de manière permanente ?

     Par ailleurs, les autorisations de prélèvement des eaux à des fins industrielles, agroindustrielles et de loisirs sont-elles, elles aussi, réactualisées de manière permanente ?

     Des contrôles indépendants et réguliers sur l’utilisation réelle de l’eau à des fins industrielles, agroindustrielles et de loisirs sont-ils mis en place ?

     La représentation et la consultation permanente de la société civile est-elle prévue aux différentes commissions de contrôle, de préservation et d’utilisation de l’eau du département ? De quelle manière ?

     Pourquoi, conformément à l’article L211-1 de la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques n° 2006-1772 du 30 décembre 2006, les arrêtés préfectoraux de restriction d’eau successifs depuis le 25 juillet 2019, ne privilégient-ils pas l’accès à l’eau pour les populations du Puy-de-Dôme, ainsi que les producteurs locaux en circuits courts, qui oeuvrent à l’alimentation de ces populations ?

    En vous remerciant par avance pour votre réponse et demeurant à votre disposition pour vous apporter tout complément d’information, veuillez recevoir, Madame La Préfète, l’expression de nos meilleures salutations.
    Organisations signataires par ordre alphabétique :
    Action Non Violente Cop 21 – Alternatiba 63 – Attac 63 – Association des Compagnons de l’Initiative Locale d’Entraide – Confédération Paysanne du Puy-de-Dôme – Extinction Rébellion – Gilets Jaunes 63 – Ligue des Droits de l’Homme section Combrailles – Puy de Dôme Nature Environnement
    Contact : eaubiencommun63@gmail.com

  • Qui est Youri Bandajevski ?

    Nous avons annoncé sa venue à Clermont-Ferrand pour une conférence, le 4 décembre 2018, « Tchernobyl continue ».
    CE médecin soviétique a tout de suite compris l’ampleur du désastre de Tchernobyl et s’est attaché à en étudier les conséquences sanitaires. Non sans difficultés.
    La CRIIRAD nous donne un condensé de sa biographie

  • Microcentrale; maxi dégâts

    Nous sommes en juillet 2018 et voici : Le plan Loire créé en 1994, souhaitait, entre autres, remettre en bon état la migration des saumons, et leur remontée jusqu’à leur lieu de naissance, près du village de Chanteuges (Haute-Loire). Création d’une pisciculture et d’un centre de recherche affectés à la reproduction des (rares) saumons sauvages qui parvenaient jusque là, aménagement du barrage de Vichy avec une passe à poissons dotée d’une vitrine et d’un système de comptage, effacement de quelques barrages le long de la route du migrateur.
    Las, tout ce travail est balayé d’un revers de main par Vinci allié à une communauté avide de profiter des tarifs concédés à l’électricité sans CO2. Le cours d’eau sera privé de l’eau nécessaire à la remontée des saumons. En toute simplicité financière.
    Le Canard enchaîné s’offusque
    Il n’est pas seul.

  • L’incinérateur enfle encore

    Le préfet a autorisé plus de déchets dans l’incinérateur (tract ci joint). Nous devons faire savoir le désaccord de l’opinion.

    réunion publique le vendredi 15 juin 2018 à 18h, maison de quartier 119 rue Abbé Prévost (à coté de la poste de la Glacière), Clermont-Ferrand

    Venez nombreux agir avec les associations.

    Un recours au Tribunal Administratif est envisagé par: Bien être à Aulnat, Puy de Dôme Naure Environnement, FDEN, FRANE et sans doute UFC/Que choisir.

  • Pollinis et le secret des affaires; le triomphe des algorithmes

    La loi sur le secret des affaires, votée au Sénat le 18 avril 2018, accorde une grande faveur aux entreprises et, malgré les promesses des ministres, affaiblit singulièrement l’action des lanceurs d’alerte.
    Elle a aussi grandement bénéficié à Pollinis, association « en panne de projets » comme le dit Que Choisir, car elle a lancé plusieurs pétitions aux titres similaires et aux contenus variables pour attirer le maximum d’adresses mail, selon son mode d’existence favori.
    Décryptage ci-dessous

  • Dicamba bien aimé

    Le 28février 2018, un collecteur d’adresses mail lance une pétition contre le dicamba décrit comme l’apocalypse de l’agriculture bio. L’herbicide dicamba est ancien (1967) et a été « amélioré ». Mais une pétition qui s’appuie sur un complot agro-industriel doit être accompagnée d’informations bien réelles.
    Ne signez pas !
    1er novembre 2018: Malgré les nombreux procès intentés aux Etats-Unis, l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA) a autorisé l’usage du dicamba pour deux années supplémentaires sur les plantes déjà sorties de terre. (L’argument étant que les agriculteurs en faisaient un mauvais usage !)
    RV: AU_QUOTIDIEN, « L’apocalypse dicamba ? »

  • L’INDUSTRIE EVALUE SES PESTICIDES

    Générations futures, dans sa lettre du 6 février 2018 nous montre que c’est l’industrie des pesticides qui évalue la dangerosité de ses poisons agricoles.
    On n’est jamais si bien servi que par soi-même.
    Lisez ci-dessous le communiqué de presse de Générations futures
    Il est temps que nous sachions que notre vie ne compte pas plus que celle des insectes, et en 1er lieu des abeilles.
    Test pour les abeilles : poser une ruche à 50 m d’un champ arrosé et compter les mortes après quelques jours.
    « ils » oublient que les abeilles butinent jusqu’à 5 Kkm de leur ruche, et butinent des mois durant !

  • Nanoparticules chez nous

    AVICENN, Association de veille et d’information civique sur les enjeux des nanosciences et des nanotechnologies, a réalisé une jolie BD informative sur les Nanoparticules qui sont ajoutées dans notre vie quotidienne.

    Vous trouverez cette BD, et beaucoup d’autres informations sur:
    https://veillenanos.fr/
    Les curieux peuvent aller sur Google avec la demande: « appareil de mesure des nanoparticules ».
    C’est le fleuron de la recherche ; l’infiniment petit : 1 nanomètre = 1 milliardième de mètre. Les nouveaux matériaux sont si petits qu’ils sont difficilement confinés et qu’ils sont capables de pénétrer partout.

  • Combrailles durables primée

    Notre département qui n’a pas trop la fibre environnementale, entre le 4° semencier mondial gros consommateur d’irrigation, l’incinérateur devenu régional, des cours d’eau pollués jusqu’aux ruisseaux de montagne, une chaîne des Puys en voie de bétonnage… le voilà, pourtant, signalé à l’attention nationale par un prix écologique. Grâce à Combrailles durables !

    En Auvergne, Combrailles durables produit de l’énergie citoyenne (Le Monde,10 novembre 2017)
    « Nous voulons porter une alternative au modèle de production d’électricité qu’incarne EDF, basé sur l’énergie nucléaire », déclare Isabelle Gardères, directrice générale de la coopérative Combrailles durables. Créée en 2008 sous forme associative, cette structure rassemble 320 personnes résidant dans les environs de Loubeyrat, un village de 1100 habitants à une demi heure de Clermont-Ferrand, dans la région de Combrailles.
    Plutôt que de laisser un opérateur installer chez eux des éoliennes, les membres de Combrailles durables ont lancé une exploitation de panneaux photovoltaïques. A ce jour, 21 centrales photovoltaïques ont fleuri sur les toits des bâtiments publics de Loubeyrat et des alentours. Déjà, 5 communes participent au projet et 3 autres pourraient suivre, dont Volvic. Si, pendant le lancement, la coopérative vendait son électricité à EDF, elle travaille désormais avec le réseau coopératif Enercoop. CD produit l’équivalent de la consommation annuelle de 180 foyers.

    CD maîtrise sa montée en puissance : la coopérative fonctionne sans aucune subvention en 2017 et parvient à équilibrer ses comptes.
    Financeurs solidaires : Garrigue, Energie partagée investissement, clubs cigales.

  • Glyphosate? ON HESITE

    Hésitations pour interdire le glyphosate; réhomologation prévue le 25 octobre 2017:
    Arguments :
    « On ne sait pas encore s’il est dangereux », répètent ceux qui l’utilisent (qui le font utiliser par leurs ‘collaborateurs’).
    Toutes les études ‘indépendantes’ le démontrent; le CIRC l’a classé ‘cancérigène probable’ en mars 2015; les témoignages recueillis dans le monde entier lors du procès citoyen de La Haye en octobre 2016 et filmé par M M Robin (Arte, 17 oct 2017); tous le disent toxique.
    « Nos études le déclarent inoffensif pour l’homme ». Comme le dit le Glyphosate Task Force fondé par Monsanto; comme l’affirme le BfR (institut fédéral allemand d’évaluation des risques), les experts allemands chargés de son évaluation par la Commission européenne; comme ne cesse de le crier Monsanto lui-même.
    Monsanto lui-même et le BfR parlent au nom du secret commercial qui leur permet de ne pas divulguer les résultats de leurs recherches. Las, récemment, le secret a été levé et il apparaît que le producteur de l’herbicide le plus vendu au monde (avec d’autres firmes) connaissait très bien la dangerosité de sa molécule, accrue par les surfactants non évalués mais ajoutés pour en augmenter la pénétration.
    « Le glyphosate est indispensable à l’agriculture; sans lui le monde mourrait de faim; et les agriculteurs seraient ruinés; et les producteurs verraient baisser sérieusement leur chiffre d’affaires ».
    Ben oui ! ce dernier argument est même le seul qui est écouté par nos responsables : qu’une partie de la population, censée être « nourrie », meure de divers cancers ou vive en mauvaise santé, ou voie ses enfants naître avec des malformations importantes; qu’insectes et oiseaux disparaissent en silence; que les sols deviennent eux aussi incapables de vivre; non, non, cela n’a rien d’alarmant.
    Le plus gros danger du glyphosate (de son interdiction) c’est la diminution des bénéfices des firmes qui le produisent.
    Mais nos politiques français hésitent, l’épée de la FNSEA dans les reins.
    Ils ont déjà entériné (via une décision européenne) la diminution importante des subventions à l’agriculture bio; ils espèrent maintenant une demi mesure, autoriser le poison pour 2 ans, voire 3, le temps de trouver une alternative.
    Car personne ne s’en est soucié depuis 1975 !