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  • FIN DU MONOPOLE D’ EDF

    Sortir du Nucléaire, n°71, automne 2016
    « La fin du monopole d’EDF sur le rachat des énergies renouvelables
    « L’ordonnance n° 2016-1059 fixée le 3 août 2016 relative à la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables offre de nouvelles conditions de revente pour les producteurs d’énergies vertes.
    « Cette ordonnance permet aux propriétaires d’installations de choisir l’opérateur à qui ils souhaitent revendre leur production sans perdre pour autant les aides et subventions accordées actuellement.
    « Jusqu’à aujourd’hui les producteurs étaient dépendants d’un monopole d’EDF sur le rachat de leur production.
    « Par un arrêté du 20 septembre 2016, l’opérateur Enercoop (le seul en France à fournir uniquement de l’électricité certifiée d’origine renouvelable) est le premier à être agréé par ce dispositif.
    « L’électricien alternatif reste limité pour le moment à 75 contrats d’achat pour une puissance maximale de 100 MW (soit environ 10% de la puissance d’un réacteur nucléaire).
    « Cependant ces limitation pourraient être revue à la hausse, notamment en fonction du nombre d’abonnés à la coopérative actuellement en pleine croissance (de 40 000 abonnés en 2016 Enercoop espère atteindre les 150 000 clients d’ici 2020).
    « Dans les faits, le démarrage en 2017 de ces dispositions devrait être expérimental, pour les producteurs déjà existants, le passage sous la bannière d’Enercoop reste contraignant dans la mesure où le transfert devra être décidé au 1er janvier de chaque année et que les modalités de cette procédure ne sont pas encore toutes prévues »…
    Commentaire : « On » fait traîner les choses et « on » accumule les obstacles. En attendant, Sortir du Nucléaire rappelle que les économies d’électricité sont à la portée de chacun. Et que Enercoop, justement, fournit des conseils.
    www enercoop .fr

  • Bonbons et douceurs avec NANOS

    AVICENN, Association de veille et d’information civique sur les enjeux des nanosciences et des nanotechnologies, est venue à Clermont-Ferrand, invitée par Anis Etoilée, le 10 nov 2016
    Explications:
    Apparues pour la première fois dans le vocabulaire en 1974, les nanotechnologies sont des techniques permettant de manipuler la matière à l’échelle nanométrique, l’échelle des atomes et de l’ADN, soit au milliardième de mètre. Pour saisir cet infiniment petit, il suffit d’imaginer qu’une différence du même ordre existe entre la taille d’une orange et une nanoparticule et celle d’une orange et de … la Terre !
    La taille des nanoparticules leur confère des propriétés nouvelles ou amplifie les propriétés existantes : résistance aux bactéries, transparence, fluidité, coloration, résistance mécanique… Le principe est simple : plus une particule est petite, plus elle est réactive. Avec un rapport surface/volume plus important, leur capacité d’interaction avec d’autres supports est plus grande.
    Le cas le mieux identifié dans le domaine alimentaire le Dioxyde de titane
    A titre d’exemple, un gramme de dioxyde de titane à l’état nano offre une surface d’interaction de 60 m² contre quelques cm² quand il est à l’état micro.
    DES APPLICATIONS TRES LARGES
    Le dioxyde de titane a des applications dans divers domaines : en alimentaire, en cosmétique (dans les filtres UV des crèmes solaires), les produits d’hygiène (notamment les dentifrices), les produits pharmaceutiques (comprimés pelliculés), dans le secteur de la construction (peinture blanche, ciment, les revêtements de route…).
    En alimentation, il est considéré comme un additif alimentaire (selon le code E171), visant à rendre des aliments plus blancs ou plus brillants ou pour décliner une palette de couleurs en étant associées à d’autres colorants alimentaires.
    DE TRES NOMBREUX PRODUITS A RISQUE
    Le dioxyde de titane rentre entre dans la composition de nombreux produits alimentaires notamment sucrés et destinés aux enfants : bonbons, chewing-gums, gâteaux, chocolats, décorations pour pâtisserie.
    Nos enquêtes de terrain menées dans 15 enseignes de supermarchés nous ont permis d’identifier plus de 100 produits destinés aux enfants contenant du dioxye de titane, souvent indiqué sous le code E171 : bonbons Têtes brulées, Elodie, Fizzy, chewing-gum Airwaves, Hollywood, Freedent, Malabar, confiserie M&M’s, Skittles, gâteaux LU, chocolats Milka, décorations gâteaux Vahiné…

    Le site Pieces et main d’oeuvre dénonce les nanos depuis plusieurs années…

  • Glyphosate aux mains des lobbys

    Sur le site Lelanceur.fr, 9 septembre 2016:
    Michèle Rivasi fustige le manque de courage de l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) alors que Bruxelles a prolongé jusqu’à fin 2017 l’autorisation du glyphosate, la substance du fameux Roundup, et que l’EFSA est de nouveau au centre d’une polémique. L’association Générations futures l’accuse en effet d’autoriser l’utilisation d’herbicides dangereux pour la santé qui devraient pourtant être interdits. La députée européenne reproche aussi à la Commission européenne présidée par Jean-Claude Juncker d’être plus sensible aux lobbys industriels qu’aux conséquences sanitaires et environnementales. Entretien sans concession.

  • Néonicotinoïdes et pollinisateurs

    On a tellement l’habitude d’avoir des nouvelles de la santé des abeilles que l’on oublie les pollinisateurs sauvages, bien plus nombreux. Le titre de l’article paru dans Le Monde, le 18 août 2016: « Les insecticides néonicotinoïdes triplent la mortalité des abeilles » est erroné: il s’agit des pollinisatuers autres que les abeilles domestiques, qui ont été suivis de 1994 à 2011 par un institut de recherche anglais (à York).
    La grande modification, l’augmentation de la mortalité, a eu lieu en 2002, avec l’arrivée des semences enrobées de néonicotinoïdes qui « protègent » la plante des insectes et qui perdurent jusque dans le sol, après les récoltes. Le colza est la culture qui s’est le plus développée. Mais les fleurs qui ont poussé près des champs de colza contaminent aussi les insectes non butineurs…
    Tous les insectes étudiés déclinent, cela va de 10% à 30%.
    Cela ne veut pas dire que les abeilles ne sont pas atteintes par cette guerre chimique menée contre les insectes, Le Monde a juste raccourci le raisonnement.
    L’agriculture « conventionnelle », industrielle, chimique scie la branche qui porte ses « réussites » et ses profits. Ses apprentis-sorciers ne sont plus des apprentis (qui ont droit à l’erreur et aux tâtonnements de l’apprentissage). Ils sont devenus des assassins, tout simplement.
    Comment le dire autrement ?
    Et nos vaillants sénateurs qui renâclent à interdire les néonics sont ???
    Et notre loi sur la biodiversité (du 20 juillet) qui accorde une rallonge jusqu’à 2020 est, comment le dire ?, suicidaire ?

  • Pesticides en ville

    Le PLU 2016 de la Ville de Clermont-Ferrand cherche à se libérer des contraintes imposées par la législation sur l’environnement : Plus de trame verte et bleue, pas de ceinture verte. En guise de politique nature en Ville, un flot de mots-valises qui n’engagent à rien. L’incinérateur, devenu régional en catimini le 27 juin va contribuer (il le faisait déjà) à enrichir l’air de la ville en polluants spécifiques.
    Il y avait déjà nombre de pesticides, agricoles et non agricoles en 2005 ! Mais pas de glyphosate, alias round-up considéré comme inoffensif en 2011 par les services de la Ville: RV: PESTICIDES, « Pesticides dans une aire de jeux d’enfants ».
    AH oui, le glyphosate n’a pas été mesuré dans l’air de la ville, parce que les techniques n’étaient au point.
    Elles ne l’étaient pas non plus pour mesurer sa présence dans l’eau, en 2002, du moins Phyt’eauvergne ignorait que glyphosate et AMPA, la molécule de dégradation encore plus toxique étaient détectées depuis les années 90…
    En revanche, les mesures de Phyt’eauvergne ne sont plus guère financées, sur les pesticides, après les premiers résultats « encourageants » de 2005 et 2007.

  • Glyphosate ennemi

    Sus au glyphosate, cette molécule herbicide qui compte à présent plus de 700 formulations commerciales!
    Le 24 juin 2016, l’autorisation, en Europe, a été renouvelée pour 18 mois; elle était en débat depuis 2012.
    Glyphosate seul, ses formulations commerciales 10 000 fois plus toxiques, « enrichies » en surfactants déciment végétaux, animaux, bactéries, tout ce qui vit dans les sols, sans parler des atteintes à la santé des humains.
    Comment se faire entendre des autorités qui refusent de l’interdire ?
    Quel rôle jouent les pétitions ? Alors que Avaaz et un petit nouveau, SumOfUs, multiplient les appels.
    Et cela est-il bon pour notre information?

  • L’INCINERATEUR DEVIENT REGIONAL !

    Le 27 mai 2016, le CODERST (Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques) a accepté, à la demande du VALTOM, d’élargir la zone de chalandise de l’incinérateur clermontois pour ne pas pénaliser (dixit) son prestataire VERNEA SUEZ. Concrètement, cela veut dire qu’il pourra faire venir des ordures des départements limitrophes pour combler le vide de four attendu.
    Quelle bonne idée d’aller chercher encore plus loin des déchets (triés ou non) POUR LES BRULER EN VILLE. Les élus qui ont cautionné l’implantation de l’incinérateur ont facilité le projet, les yeux ouverts, tant Pddne que la CLCV et Que Choisir ont multiplié les informations et les mises en garde. En vain !
    Voir ci-dessous le communiqué de l’association UFCQue choisir

  • Evaluation des OGM aux Etats-Unis

    Le 17 mai 2016, l’Académie des sciences américaine sort un rapport d’expertise sur les OGM.
    On y apprend beaucoup de choses:
    Les OGM sont-ils comestibles ?
    Bien sûr puisque presque tout le monde en mange, sans le savoir. De plus, précise le rapport, aucune étude épidémiologique conduite dans les règles de l’art n’a jamais été menée pour comparer des populations se nourrissant d’OGM (évidemment, puisqu’on ne les connaît pas précisément) à des populations comparables n’y étant pas exposées. Cela n’empêche pas que « des effets sanitaires peuvent se développer avec le temps ».
    Nous voilà pleinement rassurés.
    Les OGM insecticides sont-ils utiles?
    Certainement et même plus qu’on ne le pense : ils maintiennent « une plus haute biodiversité des insectes » parce que -comprenez bien- les plantes en culture conventionnelle reçoivent davantage de produits chimiques différents ! Mais pas un mot sur les insectes qui deviennent résistants.
    Et les variétés tolérantes au glyphosate, les plus répandues ?
    « Certaines mauvaises herbes ont développé des résistances, ce qui représente un problème agronomique majeur ». Et rien sur les autres plantes qui mutent spontanément ni sur la dispersion incontrôlables des graines d’OGM.
    Au moins, l’augmentation des rendements est-elle au rendez-vous ?
    Et bien, non: « Les données nationales sur le maïs, le coton ou le soja aux Etats-Unis ne montrent pas une signature spécifique de la technologie OGM sur les taux d’augmentation des rendements ». Alors que les graines sont beaucoup plus chères et que les épandages de glyphosate se multiplient pour éliminer les mauvaises herbes devenues à leur tour résistantes, « tolérantes ».
    Alors, où sont les bénéfices ?
    Ils sont dans la diminution des emplois agricoles, dans la disparition des êtres humains nécessaires à l’agriculture !
    Ces êtres humains deviennent-ils aussi « résistants »?
    Pas un mot (évidemment) sur les protestations qui viennent de partout (sauf des E-U?)…
    Et on se demande pourquoi les bénéfices de Monsanto diminuent aussi…

  • VTH, NBT, OGM pour tous

    En août 2014, PDDNE, allié à d’autres associations, avait demandé aux autorités agricoles quelle était leur avis sur les VTH, les Variétés Tolérantes aux Herbicides obtenues par mutations provoquées, et accélérées, de plantes « normales ». Madame la Préposée de la Draf ne connaissait pas le sujet et n’y voyait pas matière à problème. RV: PESTICIDES, « VTH peu connus ».
    Après les VTH, voici les NBT, le sigle est cette fois américain : « New Breeding Techniques » (nouvelles techniques d’élevage- lisez modifications génétiques).
    les plantes obtenues -modifiées- par ces techniques qui interviennent directement sur le génome sont bien évidemment des PGM. Sauf que l’ingéniosité technique des NBT n’existait pas lors de l’invention de la transgénèse qui fait à présent figure de pionnier, avec ses multiples inconvénients (manque de stabilité, diminution des rendements).
    Donc, ergotent les juristes pro OGM – nichés dans le HCB : Haut Conseil des Biotechnologies, pas de transgénène (l’introduction d’un gène étranger à la plante), pas de PGM et pas de législation pour réglementer les NBT (et les VTH aussi bien).
    Mais, pour s’assurer que personne ne viendra se mêler de l’inventivité des NBT, mieux vaut présenter aux autorités européennes un avis scientifique tronqué où a été enlevé l’avis divergent d’un directeur de recherche de l’INRA.
    La commission européenne a reçu un vrai-faux avis (scientifique) en guise de référence française.
    Sept organisations de la société civile -et non les moindres- claquent la porte du Haut Conseil des Biotechnologies, le 13 avril 2016 : « Nous ne ferons pas partie de cette mascarade qui veut nous faire croire à tous que ces nouvelles techniques de modifications génétiques ne sont que de simples mécanismes naturels de mutations ».

  • Augmentation foudroyante en 2014

    En 2014, les agriculteurs ont acheté 16% de produits phytosanitaires de plus.
    Jardiniers amateurs et gestionnaires d’espaces verts ont diminué de 2, 2% chaque année pendant trois ans, puis ont ré-augmenté de 10% en 2014.
    L’explication serait conjoncturelle : printemps doux, saison pluvieuse etc…
    Et les néocotinoïdes utilisés pour « enrober » massivement les semences (légumes comme grandes cultures) doivent être en partie responsables de cette augmentation. Mais, en 2014, une étude a montré qu’ils n’étaient pas utiles : ils disparaissent de la plante avant l’arrivée des ravageurs spécifiques (ne tuant que les insectes non-cibles) et n’augmentant pas les rendements du soja.
    En même temps, O surprise (?), les semenciers et fabricants de poisons annoncent la diminution de leurs bénéfices, et des licenciements à travers le monde. Le capitalisme globalisé nous avait habitués à la séquence inverse : bénéfices accrus suivis de « dégraissage » (cf Michelin et autres).
    Alors ? cela ressemble à des précautions de panique : faire des provisions avant une interdiction prévisible.
    Déjà, l’interdiction de l’atrazine avait été retardée d’un an à cause des stocks qu’il fallait utiliser.
    Comme un drogué qui stockerait son crack avant la fin de la fabrication.
    Mais hélas, il s’invente tous les jours de nouveaux poisons et drogues.
    RV: ci-dessous, « désherber, un plaisir avec enlist duo ». « Herbicides dans une aire de jeux d’enfants ».

    RV: ci-dessous, « désherber, un plaisir avec enlist duo ». « Herbicides dans une aire de jeux d’enfants ».