Environnement

  • Le giscardoscope à la sauce Wauquiez

    uy de Dôme Nature Environnement s’est longuement battu contre le projet Vulcania considérant qu’il réduisait et dégradait gravement le parc naturel régional des volcans d’Auvergne.
    Nous craignions de plus une augmentation ultérieure de l’emprise urbaine avec la construction d’un centre d’hébergement touristique. Hé bien c’est maintenant ! Le PLU (plan local d’urbanisme) de la commune de Saint Ours les roches est en enquête publique jusqu’au 13 janvier 2017. Il prévoit des surfaces constructives pour l’hôtellerie sur les 2 sites de Vulcania et Lemptégy pour une hauteur maximale de 7 mètres ce qui est inférieur à ce que le POS actuel autorise (15m). Cette disposition satisfait aux préconisations du SCoT du Grand Clermont, lequel est favorable à un développement urbain et touristique peu compatible avec la préservation du patrimoine naturel. Notre nouveau président de région, grand serviteur des bétonneurs et aménageurs touristiques, demande par écrit de revenir aux 15m de hauteur sur une surface beaucoup plus grande ! Cette lettre fait partie du dossier consultable. Cette position de la Région AURA est incompatible avec le SCoT.
    Les gestionnaires des parcs de loisirs Vulcania et Lemptegy ont fait état dans la presse de leur volonté de développer inconsidérément leurs affaires.
    Il est pourtant clair que les difficultés de classement de la chaîne des puys par l’UNESCO sont liées à une trop importante présence d’équipements urbains.

    Nous devons nous opposer à ces destructions de notre environnement et à cette volonté du président Wauquiez de marchandiser à outrance nos magnifiques patrimoines naturels en inscrivant nos protestations dans les cahiers de l’enquête publique :
    Les lundis, mercredis, vendredis de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18heures,sauf le vendredi 13 janvier 2017 où l’enquête publique se clôturera à 12 heures,
    Les mardis et jeudis de 9 heures à 12 heures,
    Le public pourra prendre connaissance du dossier et consigner ses observations sur le registre ouvert à cet effet ou les adresser à la commissaire enquêtrice par correspondance à la mairie de StOurs les Roches (adresse: rue de la mairie 63230 Saint Ours les Roches)

    par courrier électronique envoyé à enquetepublique@saintourslesroches.fr

    Le dossier d’enquête publique sera également disponible durant l’enquête publique sur le site Internet de la commune à l’adresse suivante www.saintours-les-roches.fr, rubrique «Logement, habitat, urbanisme/ Le Plan Local d’Urbanisme »
    A vos plumes.
    CI-DESSOUS, LA DEPOSITION DE PUY-DE-DÔME NATURE ENVIRONNEMENT

  • Espace naturel sensible des Côtes de Clermont

    Voici texte et images obtenues sur l’espace naturel sensible des Côtes de Clermont, par Jean Berthier, Roger Anglaret, jean Louis Amblard, Jean Pierre Couture
    Il s’agit de six pages scannées d’un carnet d’amoureux de cet espace.

  • FIN DU MONOPOLE D’ EDF

    Sortir du Nucléaire, n°71, automne 2016
    « La fin du monopole d’EDF sur le rachat des énergies renouvelables
    « L’ordonnance n° 2016-1059 fixée le 3 août 2016 relative à la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables offre de nouvelles conditions de revente pour les producteurs d’énergies vertes.
    « Cette ordonnance permet aux propriétaires d’installations de choisir l’opérateur à qui ils souhaitent revendre leur production sans perdre pour autant les aides et subventions accordées actuellement.
    « Jusqu’à aujourd’hui les producteurs étaient dépendants d’un monopole d’EDF sur le rachat de leur production.
    « Par un arrêté du 20 septembre 2016, l’opérateur Enercoop (le seul en France à fournir uniquement de l’électricité certifiée d’origine renouvelable) est le premier à être agréé par ce dispositif.
    « L’électricien alternatif reste limité pour le moment à 75 contrats d’achat pour une puissance maximale de 100 MW (soit environ 10% de la puissance d’un réacteur nucléaire).
    « Cependant ces limitation pourraient être revue à la hausse, notamment en fonction du nombre d’abonnés à la coopérative actuellement en pleine croissance (de 40 000 abonnés en 2016 Enercoop espère atteindre les 150 000 clients d’ici 2020).
    « Dans les faits, le démarrage en 2017 de ces dispositions devrait être expérimental, pour les producteurs déjà existants, le passage sous la bannière d’Enercoop reste contraignant dans la mesure où le transfert devra être décidé au 1er janvier de chaque année et que les modalités de cette procédure ne sont pas encore toutes prévues »…
    Commentaire : « On » fait traîner les choses et « on » accumule les obstacles. En attendant, Sortir du Nucléaire rappelle que les économies d’électricité sont à la portée de chacun. Et que Enercoop, justement, fournit des conseils.
    www enercoop .fr

  • Bonbons et douceurs avec NANOS

    AVICENN, Association de veille et d’information civique sur les enjeux des nanosciences et des nanotechnologies, est venue à Clermont-Ferrand, invitée par Anis Etoilée, le 10 nov 2016
    Explications:
    Apparues pour la première fois dans le vocabulaire en 1974, les nanotechnologies sont des techniques permettant de manipuler la matière à l’échelle nanométrique, l’échelle des atomes et de l’ADN, soit au milliardième de mètre. Pour saisir cet infiniment petit, il suffit d’imaginer qu’une différence du même ordre existe entre la taille d’une orange et une nanoparticule et celle d’une orange et de … la Terre !
    La taille des nanoparticules leur confère des propriétés nouvelles ou amplifie les propriétés existantes : résistance aux bactéries, transparence, fluidité, coloration, résistance mécanique… Le principe est simple : plus une particule est petite, plus elle est réactive. Avec un rapport surface/volume plus important, leur capacité d’interaction avec d’autres supports est plus grande.
    Le cas le mieux identifié dans le domaine alimentaire le Dioxyde de titane
    A titre d’exemple, un gramme de dioxyde de titane à l’état nano offre une surface d’interaction de 60 m² contre quelques cm² quand il est à l’état micro.
    DES APPLICATIONS TRES LARGES
    Le dioxyde de titane a des applications dans divers domaines : en alimentaire, en cosmétique (dans les filtres UV des crèmes solaires), les produits d’hygiène (notamment les dentifrices), les produits pharmaceutiques (comprimés pelliculés), dans le secteur de la construction (peinture blanche, ciment, les revêtements de route…).
    En alimentation, il est considéré comme un additif alimentaire (selon le code E171), visant à rendre des aliments plus blancs ou plus brillants ou pour décliner une palette de couleurs en étant associées à d’autres colorants alimentaires.
    DE TRES NOMBREUX PRODUITS A RISQUE
    Le dioxyde de titane rentre entre dans la composition de nombreux produits alimentaires notamment sucrés et destinés aux enfants : bonbons, chewing-gums, gâteaux, chocolats, décorations pour pâtisserie.
    Nos enquêtes de terrain menées dans 15 enseignes de supermarchés nous ont permis d’identifier plus de 100 produits destinés aux enfants contenant du dioxye de titane, souvent indiqué sous le code E171 : bonbons Têtes brulées, Elodie, Fizzy, chewing-gum Airwaves, Hollywood, Freedent, Malabar, confiserie M&M’s, Skittles, gâteaux LU, chocolats Milka, décorations gâteaux Vahiné…

    Le site Pieces et main d’oeuvre dénonce les nanos depuis plusieurs années…

  • Glyphosate aux mains des lobbys

    Sur le site Lelanceur.fr, 9 septembre 2016:
    Michèle Rivasi fustige le manque de courage de l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) alors que Bruxelles a prolongé jusqu’à fin 2017 l’autorisation du glyphosate, la substance du fameux Roundup, et que l’EFSA est de nouveau au centre d’une polémique. L’association Générations futures l’accuse en effet d’autoriser l’utilisation d’herbicides dangereux pour la santé qui devraient pourtant être interdits. La députée européenne reproche aussi à la Commission européenne présidée par Jean-Claude Juncker d’être plus sensible aux lobbys industriels qu’aux conséquences sanitaires et environnementales. Entretien sans concession.

  • Néonicotinoïdes et pollinisateurs

    On a tellement l’habitude d’avoir des nouvelles de la santé des abeilles que l’on oublie les pollinisateurs sauvages, bien plus nombreux. Le titre de l’article paru dans Le Monde, le 18 août 2016: « Les insecticides néonicotinoïdes triplent la mortalité des abeilles » est erroné: il s’agit des pollinisatuers autres que les abeilles domestiques, qui ont été suivis de 1994 à 2011 par un institut de recherche anglais (à York).
    La grande modification, l’augmentation de la mortalité, a eu lieu en 2002, avec l’arrivée des semences enrobées de néonicotinoïdes qui « protègent » la plante des insectes et qui perdurent jusque dans le sol, après les récoltes. Le colza est la culture qui s’est le plus développée. Mais les fleurs qui ont poussé près des champs de colza contaminent aussi les insectes non butineurs…
    Tous les insectes étudiés déclinent, cela va de 10% à 30%.
    Cela ne veut pas dire que les abeilles ne sont pas atteintes par cette guerre chimique menée contre les insectes, Le Monde a juste raccourci le raisonnement.
    L’agriculture « conventionnelle », industrielle, chimique scie la branche qui porte ses « réussites » et ses profits. Ses apprentis-sorciers ne sont plus des apprentis (qui ont droit à l’erreur et aux tâtonnements de l’apprentissage). Ils sont devenus des assassins, tout simplement.
    Comment le dire autrement ?
    Et nos vaillants sénateurs qui renâclent à interdire les néonics sont ???
    Et notre loi sur la biodiversité (du 20 juillet) qui accorde une rallonge jusqu’à 2020 est, comment le dire ?, suicidaire ?

  • Pesticides en ville

    Le PLU 2016 de la Ville de Clermont-Ferrand cherche à se libérer des contraintes imposées par la législation sur l’environnement : Plus de trame verte et bleue, pas de ceinture verte. En guise de politique nature en Ville, un flot de mots-valises qui n’engagent à rien. L’incinérateur, devenu régional en catimini le 27 juin va contribuer (il le faisait déjà) à enrichir l’air de la ville en polluants spécifiques.
    Il y avait déjà nombre de pesticides, agricoles et non agricoles en 2005 ! Mais pas de glyphosate, alias round-up considéré comme inoffensif en 2011 par les services de la Ville: RV: PESTICIDES, « Pesticides dans une aire de jeux d’enfants ».
    AH oui, le glyphosate n’a pas été mesuré dans l’air de la ville, parce que les techniques n’étaient au point.
    Elles ne l’étaient pas non plus pour mesurer sa présence dans l’eau, en 2002, du moins Phyt’eauvergne ignorait que glyphosate et AMPA, la molécule de dégradation encore plus toxique étaient détectées depuis les années 90…
    En revanche, les mesures de Phyt’eauvergne ne sont plus guère financées, sur les pesticides, après les premiers résultats « encourageants » de 2005 et 2007.

  • Glyphosate ennemi

    Sus au glyphosate, cette molécule herbicide qui compte à présent plus de 700 formulations commerciales!
    Le 24 juin 2016, l’autorisation, en Europe, a été renouvelée pour 18 mois; elle était en débat depuis 2012.
    Glyphosate seul, ses formulations commerciales 10 000 fois plus toxiques, « enrichies » en surfactants déciment végétaux, animaux, bactéries, tout ce qui vit dans les sols, sans parler des atteintes à la santé des humains.
    Comment se faire entendre des autorités qui refusent de l’interdire ?
    Quel rôle jouent les pétitions ? Alors que Avaaz et un petit nouveau, SumOfUs, multiplient les appels.
    Et cela est-il bon pour notre information?

  • Augmentation foudroyante en 2014

    En 2014, les agriculteurs ont acheté 16% de produits phytosanitaires de plus.
    Jardiniers amateurs et gestionnaires d’espaces verts ont diminué de 2, 2% chaque année pendant trois ans, puis ont ré-augmenté de 10% en 2014.
    L’explication serait conjoncturelle : printemps doux, saison pluvieuse etc…
    Et les néocotinoïdes utilisés pour « enrober » massivement les semences (légumes comme grandes cultures) doivent être en partie responsables de cette augmentation. Mais, en 2014, une étude a montré qu’ils n’étaient pas utiles : ils disparaissent de la plante avant l’arrivée des ravageurs spécifiques (ne tuant que les insectes non-cibles) et n’augmentant pas les rendements du soja.
    En même temps, O surprise (?), les semenciers et fabricants de poisons annoncent la diminution de leurs bénéfices, et des licenciements à travers le monde. Le capitalisme globalisé nous avait habitués à la séquence inverse : bénéfices accrus suivis de « dégraissage » (cf Michelin et autres).
    Alors ? cela ressemble à des précautions de panique : faire des provisions avant une interdiction prévisible.
    Déjà, l’interdiction de l’atrazine avait été retardée d’un an à cause des stocks qu’il fallait utiliser.
    Comme un drogué qui stockerait son crack avant la fin de la fabrication.
    Mais hélas, il s’invente tous les jours de nouveaux poisons et drogues.
    RV: ci-dessous, « désherber, un plaisir avec enlist duo ». « Herbicides dans une aire de jeux d’enfants ».

    RV: ci-dessous, « désherber, un plaisir avec enlist duo ». « Herbicides dans une aire de jeux d’enfants ».

  • Perturbateurs endocriniens en justice

    Alors que la Commission européenne n’a toujours pas publié, et ce avec 2 années de retard, les critères scientifiques qui vont permettre d’exclure les pesticides et biocides perturbateurs endocriniens, le Tribunal de la cour de justice de l’Union européenne donne suite aujourd’hui à une plainte de la Suède et reconnaît que la Commission européenne en ne publiant pas ces critères dans les délais à violé le droit de l’Union !

    C’est une grande victoire juridique pour tous les défenseurs de l’environnement et de la santé. Il faut maintenant que la Commission européenne arrête de perdre du temps et publie sans délai des critères scientifiques réellement protecteurs qui permettront d’exclure les pesticides et biocides perturbateurs endocriniens afin de protéger la santé des européennes et des européens… et celle des générations futures !
    voir ci-dessous « Haro sur les PE, qu’est-ce? » et « L’abeille au Sénat ».

    Et, surtout, le livre de Stéphane Horel « Intoxication » paru à La Découverte en novembre !

    https://www.generations-futures.fr