Environnement

  • Suivi des anciennes mines d’uranium du Puy de Dôme

    Deux campagnes de spectrométrie (mesures des niveaux de radioactivité) héliportées ont eu lieu :

    • au nord ouest du département sur les communes de Lachaux, Ris, Arconsat, Chateldon, Puy-Guillaume, Saint-Victor-Montvianneix.
    • au Sud Est d’Ambert, sur les communes de Saint Martin des Olmes, Grandrif et Baffie.
      Après analyse des résultats, les mesures obtenues ont été complétées par des prospections au sol confiées à la STMI (Société des Techniques en Milieu Ionisant), filiale d’AREVA.
      Lors d’interventions sur le terrain, nous avons pu fournir aux prospecteurs quelques indications qui n’avaient pas été relevées.
      Ces opérations ont visé uniquement à retrouver les stériles radioactifs, c’est-à-dire le minerai trop pauvre pour être exploité et abandonné à la sortie de la mine ou utilisé pour divers travaux (cf SEVES Septembre 2012). L’examen des résultats n’est pas terminé et aucune des mesures obtenues n’a été publiée. AREVA n’a diffusé que les cartes à grande échelle, inutilisables pour localiser les sites contaminés.
      Par ailleurs AREVA a publié en juillet 2012 le « suivi environnemental du site de Roffin » pour l’année 2011.
      Le 18 décembre 2012, une réunion a été organisée à St Priest-la-Prugne par le sous-préfet de Roanne à l’intention des maires et associations intéressées par les sites miniers du Forez.
      Tout en remettant à plus tard la publication des recherches effectuées, le représentant d’AREVA a fourni ou répété quelques explications. A partir des mesures réalisées, AREVA applique divers scénarios aux populations vivant sur ou à proximité des zones contaminées. A partir de là sont calculées les « doses efficaces annuelles ajoutées » reçues par les individus de divers groupes de population (enfants, retraités, agriculteurs, …). Il s’agit de doses reçues en plus de celles provenant de la radioactivité naturelle ou d’origine médicale.
      La limite de dose efficace ajoutée est de 1 mSv/an pour le public (1 milliSievert/an). Mais il est indispensable de tenir compte des doses pouvant provenir d’autres sources de contamination. AREVA veut donc retenir les doses suivantes pour déterminer ses interventions :
    • au dessous de 0,3 mS/an : pas d’intervention,
    • entte 0,3 et 0,6 mSv/an : intervention à décider au cas par cas,
    • au dessus de 0,6 mSv/an : intervention dans tous les cas.
      Ces limites ne sont pas satisfaisantes. Elles sont en discussion au niveau national avec l’ASN (Autorité de Sureté Nucléaire), AREVA, etc …
      Parmi les sites miniers du Forez, AREVA ne retient sur le Puy de Dôme que 2 sites à plus de 0,6 mSv/an sans préciser lesquels.
      A noter que :
    • ces recherches ne portent que sur les stériles. On ne parle que du site de Roffin avec ses problèmes d’eau et ses résidus de traitement du minerai. Au Bois des Gardes (St Martin des Olmes) du minerai provenant d’aires de stockage a été réenterré sans précaution particulière.
      -AREVA n’envisage d’intervenir que dans les zones liées à des infrastructures humaines et sur des terrains non naturels. D’où le risque d’oublier les autres zones contaminées et d’y développer un jour des activités humaines sans décontamination.
      Tout cela, c’est ce que les nucléocrates appellent « gérer le passé ». Une expression qui revient sans cesse dans leur discours alors que la problématique est de préparer l’avenir.
      En conclusion (provisoire) force est de constater que la situation et l’attitude d’AREVA sont loin d’être satisfaisantes.
      Par ailleurs, actuellement AREVA prend en charge les travaux de décontamination qui résultent du recensement en cours. Ce ne sera plus le cas ultérieurement. Il faut donc maintenant veiller à signaler les zones contaminées, faute de quoi les travaux nécessaires resteront à la charge des particuliers et des communes. Il faut maintenant obliger AREVA à assainir et réaménager tous les sites concernés.
  • Colloque taupiers

    Le 22 novembre dernier, à Besançon, le Fredon Franche Comté invitait le Fredon Auvergne à un colloque sur les rats taupiers.
    PdDNE n’avait pas les moyens de s’y rendre, mais a envoyé un texte pour y participer.
    Nous avons exploré la biodiversité humaine, celle qui escorte l’éleveur-agriculteur pour montrer qu’il s’agit bien d’une lutte collective, comme le recommande le Ministère de l’agriculture. En attendant un décret prochain…

  • Mines d’uranium, des stériles qui n’en sont pas ?

    L’exploitation du minerai d’uranium, point de départ de l’industrie électronucléaire, s’est traduite par le stockage et une large dispersion d’éléments radioactifs aux alentours des mines avec contamination de l’environnement. C’est le cas pour la plupart des sites qui ont fonctionné dans le Puy de Dôme.
    Le travail des associations dont Puy de Dôme Nature Environnement (PdDNE) et la CRIIRAD, et l’émission du documentaire « la France contaminée » sur France 3 en février 2009, ont amené le Ministre de l’écologie et l’Autorité de Sûreté nucléaire à publier une circulaire conjointe du 22 juillet 2009.
    Ce texte demande à AREVA d’engager des actions sur ses sites miniers uranifères. Il s’agit, entre autres, de renforcer la sécurité et le contrôle de ces sites et de gérer les stériles.
    De quoi s’agit-il ?

  • Mines d’uranium dans le Puy-de-Dôme

    Le site d’extraction d’uranium de Roffin, sur la commune de Lachaux (Puy-de-Dôme), a été exploité de 1948 à 1957. Il a comporté également une installation de traitement des minerais d’uranium de 1948 à 1957.
    A la demande de Puy-de-Dôme Nature Environnement, le laboratoire de la CRIIRAD y a effectué une mission de contrôles avec des mesures de radiations.
    Le compte rendu de cette mission peut maintenant être consulté sur la page du site de la CRIIRAD: http://www.criirad.org.
    Cette intervention de la CRIIRAD se révèle importante pour la suite du travail que nous devons continuer sur ces anciennes mines.

  • Que faire des campagnols, alias rats taupiers?

    Les campagnols ravagent le département, et La Montagne du 10 mars 2012 nous apprend que c’est la faute des environnementalistes qui empêchent l’usage du poison Bromadiolone.

    Les oiseaux de proie, également prédateurs des campagnols, sont empoisonnés par leurs proies tuées par la bromadiolone.
    La pullulation est cyclique, et donc prévisible.
    Notre Préfet a déclaré non nuisibles les renards et les mustélidés (martres, fouines et autres « moutial »), fin décembre 2011, et seulement dans les cantons atteints par la pullulation, et après que des dizaines de milans royaux aient été retrouvés morts.

    A présent, ce sont les environnementalistes qui sont déclarés nuisibles par les adversaires des campagnols qui ne connaissent que le poison pour contrer un animal dont les naturalistes connaissent les moeurs depuis longtemps.

    Dans le Jura, gros producteur de fromage, les pâturages qui connaissent les mêmes pullulations, n’ont pas été replantés de haies qui fragmentent l’espace souterrain et freinent l’expansion des rongeurs, comme l’espérait un colloque tenu en 2002. Les prédateurs des campagnols ne sont toujours pas protégés. Le piégeage est, certes, encouragé plus fortement que chez nous. Et les coopératives sont plus attentives à la qualité des herbages et de la vie des producteurs.
    Mais la lutte chimique reste l’arme principale, mise sous surveillance par la LPO, avec deux vagues d’actions en justice, en 2003 et 2008. On traite moins, on encourage les paysans qui traitent à « descendre de leurs tracteurs » pour ne pas traiter en continu, ce qui crée, l’année suivante, des pré-galeries pour les rongeurs, et facilite leur multiplication. Et bien d’autres travaux pointus.
    Ici, ce ne sont que cris de rage, encouragement à la destruction, des campagnols, voire des « environnementalistes.
    L’Auvergne a quinze ans de retard, et en est fière. Dommage

  • Herbicides dans une aire de jeux d’enfants

    A Montferrand, le 6 septembre 2011, de l’herbicide a été pulvérisé dans une aire de jeux par les services de la Ville de Clermont-Ferrand.
    Intervention ‘banale’ qui demande quelques éclaircissements.
    Et alors que les villes voudraient atteindre le « zéro phyto ».

  • Comment la science truque ses résultats; une certaine science

    Les résultats d’une enquête sur la santé des agriculteurs (provisoires) viennent d’être publiés. Une dépêche AFP dans Le Monde du 18/19 septembre et un texte dans le Canard enchaîné du 28 septembre 2011.
    lisez l’intégralité de ces deux informations pour les comparer.
    L’AFP annonce que les agriculteurs vivent plus vieux que la moyenne; le Canard enchaîné, qui a lu le rapport complet, note que 9% des épouses d’agriculteurs manient des pesticides, avec un risque accru de cancer du sein de… 123%

    La santé de ceux qui produisent notre nourriture mérite mieux que des études truquées. Et la nôtre profiterait de fruits et légumes exempts de poisons. Un travail de désinformation semblable avait été coproduit par l’IUPP et l’Inserm à propos des bananiers des Antilles farcis de chlordécone vers 2003 (à rechercher). Honte quand même à tous ceux qui s’enrichissent de nos maladies.

  • De TCHERNOBYL à FUKUSHIMA


    Par Marcel Breugnot:
    Il y a des temps où l’on aimerait pouvoir dire que l’on s’est trompé.

    Malheureusement, au delà des drames humains, les faits ne font que confirmer ce que nous disons depuis des dizaines d’années. La liste s’allonge, même en ne citant que les accidents les plus graves :
    1957 WINDSCALE rebaptisé SELLAFIELD en Angleterre
    1957 KYCHTYM en Union Soviétique,
    1979 THREE MILES ISLAND (TMI) aux USA,
    1986 THERNOBYL en Union Soviétique,
    1999 TOKAI MURA, au Japon,
    2011 FUKUSHIMA au Japon

    Face aux réalités, un seul « retour d’expérience », comme disent les technocrates, est acceptable : arrêter l’industrie électronucléaire. Le temps est venu… de ne plus perdre de temps et de passer à la vitesse supérieure.

    Sortir du nucléaire, c’est possible. Les scénarios successifs, de plus en plus précis, élaborés depuis 1977, le démontrent. Le scénario négawat nous indique 3 pistes :

    • la sobriété énergétique c’est consommer moins pour vivre mieux,
    • l’efficacité énergétique de nos appareils de production est une forme de progrès technique,
    • les énergies renouvelables nous amèneront des milliers d’emplois.

    Évidemment, ça ne se fera pas tout seul. Surtout si nous nous contentons d’attendre l’intervention d’élus largement conditionnés par le lobby du nucléaire ou des technocrates de ce même lobby. Il est donc indispensable de prendre en main notre avenir et celui des générations futures. Que chacun fasse le maximum selon ses moyens.

    Nous pouvons intervenir à deux niveaux étroitement liés.
    Il y a celui de notre consommation personnelle avec l’achat d’électricité d’origine renouvelables (fournisseur ENERCOOP, http://www.enercoop.fr/, 9/11 avenue de Villars 75007 PARIS – 0811 093 099), le bannissement du chauffage électrique, l’isolation des bâtiments, les appareils ménagers moins gourmands, etc, etc.
    Il y a aussi notre action citoyenne. Nous pouvons exiger une décision de sortie du nucléaire en éliminant « électoralement » les élu(e)s qui s’y refusent. Il faut tout autant exiger la mise en œuvre massive d’une politique énergétique alternative par l’état, les collectivités locales, les institutions comme les HLM.

    Tout cela sans oublier de renforcer, pour être plus efficaces, les associations comme la CRIIRAD, PUY de DOME NATURE ENVIRONNEMENT, (membre du réseau SORTIR DU NUCLEAIRE), COMBRAILLES DURABLES, …

    Si vous avez trouvé cet article trop court, n’hésitez pas à nous écrire ou à téléphoner au 04 73 63 09 75.

  • 2007: Pesticides, scandale français

    Commentaire du livre de François Veillerette et Fabrice Nicolino, « Pesticides, révélations sur un scandale français ». Publié en 2007, ce livre est (hélas) toujours d’actualité.

  • Zone vulnérable

    Une zone vulnérable aux nitrates vient d’être créée le long de l’Allier, par arrêté préfectoral, le 24 juillet 2009 et s’applique jusqu’au 30 juin 2013 à toutes les exploitations agricoles situées dans la zone vulnérable.
    Cette zone s’étend sur 41 communes