Eau

  • Brève histoire des pesticides

    Les pesticides ont envahi notre vie. Ils sont à présent partout: dans la maison, les rues, les prairies dites « naturelles », l’eau que l’on boit et les rivières où les moules perlières achèvent de mourir, dans les sols.
    Ils sont généreusement répandus, souvent d’avance, avant même que le « ravageur » se manifeste; ils rendent résistantes les mauvaises herbes.
    Ils détruisent les abeilles et déforment nos enfants.
    le Puy-de-Dôme est un hôte fastueux des pesticides, grâce aux Grandes Cultures, censées empêcher le Monde de mourir de faim.
    Vraiment ?
    PS : le mot mortel « néonicotinoïde » a été abrégé en « néocotinoïde » ! Cela n’empêche pas ces perturbateurs endocriniens d’être dévastateurs pour tout ce qui vit, des vers de terre à nos enfants, dès avant leur naissance.

  • Enquête SAGE Allier aval

    Enquête publique sur le Sage Allier aval, 19 janvier 2015- 27 février 2015.
    8 dossiers (fichiers) dont un seul, le PAGD, le plus long est l’objet de l’enquête publique. Les autres servent d’explications, ou d’éclairage.
    Toutes les cartes sont illisibles. Merci l’informatique.
    Le texte n’est pas illisible, mais il manque de visibilité. Les 8 « enjeux » imposés dès le début ne sont pas étayés d’informations précises; ils sont tellement généraux qu’ils pourraient convenir à toutes les rivières de France.
    La pollution? elle est « diffuse »
    Les pesticides ? allons, les agriculteurs s’en occupent. Ecophyto aussi
    Les nitrates? La ZVN date de 2012 !!! Et celle de 2009 ? disparue
    Au point que les autorités environnementales tordent le nez et trouvent ce travail bien léger. On lit entre les lignes : « pipi de chat, roupie de sansonnet, pet de lapin… » Mais il faut satisfaire la « démocratie participative ».
    Alors, participez pendant qu’il est temps.
    Le seul véritable « enjeu » est de démontrer (?) que notre rivière Allier est aussi propre que possible et que tout est fait pour la soigner au mieux. Aucun responsable dans une pollution qui n’existe pas !
    Le texte « sageaa » est une ébauche de contribution; il ne sera pas envoyé tel quel.
    Pour en savoir plus, R.V. Eau : »La science et l’Etat au service des carriers »

  • Néonicotinoïdes dès 1993

    La Galipote, n°100, automne 2002
    « En mars 1993, Bayer lance le Gaucho, un « nouvel insecticide qui protège le tournesol au travers de sa semence ». Sa longue durée d’action le rend efficace « pendant toute la période de sensibilité du tournesol » contre les taupins et les pucerons… C’est à une autre page de La France Agricole que l’on apprend qu’il contient de l’imidaclopride. Le rédacteur de cette brève déplore qu’ »étant donné son homologation tardive, seules certaines variétés pourront être traités par le Gaucho ». (La FA, n°2485, p. 41 et 36).Il ajoute que l’homologation est provisoire. Et confond ce produit « systémique » incorporé à la graine avec un pesticide ordinaire pulvérisé en cours de culture.

    L’homologation est restée provisoire : les tests de toxicité n’ont été faits que très tardivement et de façon minimaliste.
    Le « journaliste » ne disposait que d’informations partielles, limite erronées.
    Depuis toutes les cultures industrielles ont leurs graines « enrobées »: augmentation de 9% des phytos en 2013, portant sur les pesticides systémiques et les fongicides (année pluvieuse).
    Encore maintenant, on dit peu que la plante est ainsi transformée en insecticide, jusqu’au pollen et nectar, dans ses feuilles et fruits qui arrivent dans nos assiettes. Que le sol est également contaminé par l’insecticide systémique. Qu’il reste dans le sol de longs mois (années) et étant soluble dans l’eau il diffuse vers les cours d’eau.(Générations futures)
    On sait maintenant qu’il attaque le système nerveux et, donc, les fonctions cognitives : les abeilles ne retrouvent plus leurs ruches, comme les apiculteurs l’avaient remarqué dès les années 90. Et que pouvant atteindre les êtres humains, via l’alimentation et l’eau nos fonctions cognitives à nous sont également en sursis.
    MERCI BAYER et consorts : vous réalisez 40% de vos bénéfices sur la liquidation de la nature, nous et vous compris.
    Et ce sont ces 40% qui « empêchent » la Commission et notre Sénat d’interdire ces poisons.
    Attention à ces 40% qui sont fournis par la profession et repris partout !
    Nous sommes taupins et pucerons.

  • L’abeille au Sénat

    Mercredi 4 février 2015, débats au Sénat sur une proposition de loi interdisant les néonicotinoïdes : des insecticides qui agissent sur le système neuronal de tous les insectes, « ennemis des cultures » comme pollinisateurs.
    Piètre séance : les sénateurs se succèdent pour déconseiller l’adoption de cette loi. Chacun lit laborieusement un texte qu’il connaît peu, et ânonne le mot néonicotinoïde qui lui était apparemment étranger le jour d’avant. Plusieurs refrains sont entonnés par nos élus : La science, rien que la science ; laissons faire nos agences, l’européenne Efsa, la française Anses ; la mort des abeilles est multifactorielle.
    Sur les sièges de peluche rouge, brièvement éclairés par les caméras de Public Sénat, les rares sénateurs présents baillent, somnolent, discutent, tweetent.
    Puis vient le ministre de l’agriculture. Il parle sans papier, au début. Lui, au moins, ne bute pas sur le mot néonicotinoïde, hésite à peine sur les trois molécules principalement utilisées, pour rappeler qu’elles ont déjà été réduites sur certaines cultures. On l’écoute mieux : La science, rien que la science ; la mort des abeilles est multifactorielle ; nous avons des Agences, laissons-les faire. Puis il consulte ses notes pour égrener les milliards que notre agriculture et ses fournisseurs perdraient s’ils renonçaient à ces insecticides…
    Multifactoriel ! mot magique. Tous les cancers, autres que celui causé par l’amiante, sont multifactoriels. La Science ne reconnaît qu’une seule cause d’un seul effet. C’est ce que l’on vous dit quand vous suppliez les médecins d’alerter et d’informer les bien-portants sur les dangers des pesticides. En agriculture, les pesticides vont tuer aussi les insectes pollinisateurs (encore un mot difficile à prononcer pour nos élus), mais leur mort reste multifactorielle.

    Monsieur le ministre, vous l’avez dit vous-même, les néonicotinoïdes agissent sur le système nerveux des abeilles, les désorientent et elles ne retrouvent plus leur ruche. Ce n’est pas « unifactoriel », ça ? Les abeilles qui ne retrouvent pas leur ruche meurent. Tous les apiculteurs sont témoins de ce phénomène. Ils l’observent depuis 1996, depuis qu’une autorisation provisoire a été accordée pour l’enrobage des semences, autorisation assortie de l’obligation de compléter les tests de toxicité, ce qui n’a pas été fait.
    Pas d’étude, pas de toxicité, c’est la science de l’Afssa devenue Anses.
    Et le Groupe de travail sur les pesticides systémiques, ce n’est pas de la science ?
    Monsieur le ministre, messieurs les élus, les néonicotinoïdes infligent aux abeilles, et à tous les autres pollinisateurs, une mort directe, unifactorielle. Même si le mot n’existe pas encore, il est facile à prononcer.

    Efsa : autorité européenne de sécurité des aliments (European Food Safety Authority)
    Anses: Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
    Afssa: Agence française de sécurité sanitaire des aliments

  • Moules perlières Natura 2000

    Comme annoncé en janvier 2015, la DREAL soutient le travail de Natura 2000 sur la préservation des moules perlières. Il y a des crédits européens pour cela car le Massif Central est un des rares territoires où elles sont encore présentes dans quelques cours d’eau dont l’Ance du Nord et l’Arzon (SAGE Loire Amont)
    Le 22 juin s’est tenue, à Saint-Anthème, une réunion du COPIL dont voici le résumé, en attendant le compte-rendu officiel.
    PS : AJOUT DU 11 JUILLET: Il y a, pour 2014 et 2015, 10 stations de mesures dans le bassin de l’Ance. Les résultats de 6 sur 10 sont « bon état écologique ». Mais le document diffusé début juillet par le Contrat territorial de l’Ance du Nord ne dit pas où, pas plus que les données précises (document grand public).
    Et la pêche de contrôle du 16 avril a permis de trouver 15% de truites porteuses de glochidies (larves de moules). bien meilleur résultat qu’en 2014 !
    Ces infos n’étaient pas connues du public de base lors de la réunion du 22 mai.
    Aussi, RV: EAU « moule perlière ma chérie »‘

  • Schéma des carrières 2014

    Le schéma départemental des carrières a été révisé en 2014, après des années d’atermoiements.
    Donné à la consultation du public, il légitimait une carte des alluvions de l’Allier faite à la demande des carriers, commandées par la Drire (aujourd’hui Dreal) qui ne tenait compte que des 3 mois d’été : belle façon de rendre « secs » une notable partie d’alluvions et de les livrer à la gourmandise des carriers !

  • La science et l’Etat au service des carriers

    Depuis plusieurs années, l’association AEPANA se bat contre une « étude d’opportunité », faite par la Drire (aujourd’hui Dreal) à la demande des carriers qui « rectifie » la carte hydrogéologique.
    Tous les tribunaux saisis ont donné raison à l’AEPANA et… cette carte est aujourd’hui validée.
    Incroyable !
    Ci-dessous le dernier recours de l’AEPANA.

    Qui fait la loi, dans notre beau pays ?

  • Désherber, un plaisir avec Enlist Duo

    Le round up montre des signes de faiblesse: Monsanto et Dow Chemical ont fait homologuer aux Etats-Unis un nouvel herbicide, le enlist duo, combinaison de glyphosate et de 2,4-D encore plus dangereux.
    Un peu d’histoire pour comprendre ce qui nous attend.

    13 février 2016
    L’homologation de enlist duo a été laborieuse et n’est pas encore acquise.
    « On » l’attendait avec impatience début février 2013. Elle a été accordée « définitivement » fin décembre 2014.
    Puis l’autorisation a été levée « provisoirement » en novembre 2015 à cause de l’absence d’études sur les pollinisateurs. Et encore retardée en février 2016, en attendant de nouvelles expertises sur la dangerosité de la synergie Glyphosate/2-4,D.

  • Nous sommes tous des abeilles

    Nous sommes tous semblables. Tous les êtres vivants mangent et boivent, ils respirent et digèrent; ils sont vulnérables aux perturbateurs endocriniens, substances fabriquées par l’Homme, que l’on trouve partout dans les objets quotidiens et dans les pesticides de l’agriculture « conventionnelle », autrement dit industrielle, compétitive, mortifère.

  • Les pollinisateurs meurent aussi

    Voilà que l’INRA (institut national de la recherche agronomique)lance l’alerte : les pollinisateurs sauvages, insectes, papillons etc, sont aussi décimés par les poisons de l’agro-chimie. Et par d’autres causes s’empresse de dire ce vénérable institut qui a si bien servi (sur ordre de nos élus) le développement de l’agro-chimie.
    Au nom du développement, pour ‘nourrir le monde’, sûrement pas pour tuer les abeilles et les papillons.
    Ce sont – seulement- quelques chercheurs de l’INRA, à l’origine d’un groupe international qui lancent cette alerte. le ‘Task Force on Systemic Pesticides'(coalition contre les pesticides systémiques), qui sont aussi des perturbateurs hormonaux. Annonce faite en juin 2014, en toute discrétion.
    Maintenant, on va compter les survivants. Il est grand temps. Puis on ira supplier à deux genoux les fabricants de poisons qui ‘nourrissent le monde’ de lever le pied sur les épandages, sur les semences enrobées (qui transforment la plante en insecticide, tout comme une plante GM, y compris les parties qui seront mangées).
    Mais notre monde est une totalité : après les herbicides les insecticides ! Les abeilles et autres pollinisateurs ont aussi un ‘microbiote’ (intestin plein de bactéries), comme nous les humains.
    Merci à ceux qui tuent, impunément, avec les faveurs des gouvernants et des ‘scientifiques’.
    Si tu sèmes le vent, tu récoltes la tempête, MAIS SI TU SÈMES L’IGNORANCE, TU RéCOLTES LA MORT !